Quand on a tout perdu : la reconstruction d'une nurr.
+3
Zsuzanna, Loriel
V.Terram, Maeshin
Marghashka, Nurr
7 participants
Page 1 sur 1
Quand on a tout perdu : la reconstruction d'une nurr.
Non loin de Madrigal, non loin d'un cadavre de poney, une forme flamboyante luttait, seule, contre une légion de créatures. Sa chevelure rousse, sa rutilante armure d'argent, sa verve et son ardeur contrastaient avec la froide et impersonnelle armée hétéroclite, qui comportait orcs, mercenaires corrompus, ombres et non-morts, ogres et géants, et même un dragon humanoïde, vraisemblablement le général de cette division.
Les ténèbres l'enserraient et ne voulaient pas relâcher leur prise, tels d'immondes tentacules noirs. La jeune nurr luttait contre une sombre armée qui l'encerclait, probablement le pire combat de son existence. Elle avait livré maints combats, mais celui-ci serait peut-être son dernier.
Son souffle devenait rauque et court. Assaillie par ces ténèbres et ces obscures, ineffables formes, qui s'agglutinaient près d'elle. Son marteau fendait l'air et faisait mouche à chaque fois, tandis que son égide la protégeait des griffes d'obsidienne des engeances qui la tourmentaient.
Ces créatures semblaient toujours plus nombreuses, telles des vagues corrompues qui consumaient ses forces physiques et vitales. Ses coups devenaient plus instinctifs, plus désordonnés, plus saccadés. Son destin était-il de tomber ainsi ? Elle était pourtant si près du but...
Sa vie serait chèrement payée, elle comptait bien emporter le plus grand nombre de ces créatures avec elle. Elle irait ensuite festoyer à la table de ses ancêtres, à condition d'en avoir été digne. Cette seule évocation suffisait à lui faire regagner des forces. Sa volonté lui permettait de passer outre les limites de son endurance, pourtant exemplaire, même pour ceux de sa race. Chaque créature qui tombait sous ses coups allait rejoindre le tas impressionnant de ses victimes. Sa panoplie d'argent fut la première à tomber en morceau.
Son égide et sa masse ne tardèrent pas à les rejoindre. Malgré son armure en lambeaux, la jeune nurr avait encore un atout de taille : "Vainqueur de Krom'gol", un marteau qui l'accompagnait depuis des années et qui avait fait sa renommée. Aujourd'hui, il ferait couler l'ichor de nombreuses horreurs. Avec ce marteau unique en son genre, elle fit tomber encore davantage de créatures.
Malgré le brouhaha qui s'intensifiait, Marghashkayana Poing d'Acier tenait bon, et mettait ses dernières forces dans la balance. Sa volonté elle-même était son armure, son marteau était semblable au tonnerre, assourdissant et meurtrier. Soudain, les créatures se retirèrent. Avait-elle gagné ? Non, il se passait quelque chose, quelque chose qui n'allait pas lui plaire. Le fer de lance des armées noires se retira comme un seul homme, laissant place au gigantesque draconien. Affublé de traits grotesques déformés par la hargne, vociférant des injures et sûr de sa propre force, il venait lui-même affronter la nurr dans l'espoir de la terrasser.
J'auuraii ta tête, nurrrrr, et elle fera partie de mes plus glorieux trophées. Nul autre que moi ne goûtera à ton ssssssang.
Il dégaina alors une épée couleur de sang, et s'avança vers elle dans un effroyable sifflement. Son odeur pestilentielle ne parvint toutefois pas à ébranler la nurr, qui avait tellement sacrifié qu'elle ne pouvait de toute façon pas reculer. Qui du marteau ou de l'épée allait l'emporter ?
Le draconien était l'une des plus puissantes créatures qu'elle ait jamais eu à affronter. Imprévisible et brutal, mais surtout d'une robustesse inégalée. Il usait de sa queue et de ses ailes comme autant de fouets et d'éléments déstabilisateurs. N'importe quel guerrier moyen aurait été soufflé par l'une de ses nombreuses armes, mais les nurrs, crées près du sol pour ne jamais s'en éloigner, n'étaient que rarement fauchés ou déstabilisés. Les armées maléfiques clamaient le nom de leur chef de troupe : le général Ak'sinoth, surnommé "l'impitoyable", qui forçait chaque jour le respect de ses troupes. Toutefois, il n'engageait que rarement le combat, et seulement contre ceux qu'il estimait dignes. La nurr, après avoir fait couler l'ichor d'un nombre incalculable de victimes, avait forcé son respect.
un seul bruit surpassait cette clameur monstrueuse en intensité : celui du métal. En effet, le fracas du marteau sur l'épée, et de l'épée sur le marteau donnaient un son d'une incomparable intensité. Toutefois, les forces de la nurr commençaient déjà à faiblir. Sa vie était sur le point de s'éteindre, devant les sifflements railleurs des créatures assemblées, du moins les rescapés d'un véritable carnage. Il lui fallait rapidement en finir avec ce duel au dénouement inéluctable. Pour cela, il lui fallait se transcender, devenir aussi imprévisible que la foudre et frapper...
Au prix de ses dernières forces, la nurr esquiva un coup dévastateur qui lui avait été porté au cœur, n'ayant plus rien à perdre et sachant pertinemment qu'elle allait mourir au champ de bataille. Elle arma son bras et visa la tête...
Un hurlement terrible déchira les clameurs, qui se turent aussi soudainement qu'elles avaient commencé. La stupeur se lut sur bien des visages lorsque Vainqueur de Krom'gol défonça la partie droite du visage de leur chef. Le sang du draconien, vert et grésillant, fit littéralement fondre le marteau, formant à présent une esquille de métal que la nurr lança de toutes ses forces en direction de la poitrine de la créature.
Ce fut là son dernier acte, car les jambes de la nurr se dérobèrent sous son poids. Sa tête vibrait tellement qu'elle peinait à rester consciente. Elle avait même des hallucination, car elle voyait à présent une intense lumière blanche, qui l'entoura, l'aveugla et lui fit perdre conscience... Ses dernières pensées allèrent pour son clan...
Puis ce fut le noir total, auquel elle s'abandonna avec un mélange de satisfaction et de regret...
Les ténèbres l'enserraient et ne voulaient pas relâcher leur prise, tels d'immondes tentacules noirs. La jeune nurr luttait contre une sombre armée qui l'encerclait, probablement le pire combat de son existence. Elle avait livré maints combats, mais celui-ci serait peut-être son dernier.
Son souffle devenait rauque et court. Assaillie par ces ténèbres et ces obscures, ineffables formes, qui s'agglutinaient près d'elle. Son marteau fendait l'air et faisait mouche à chaque fois, tandis que son égide la protégeait des griffes d'obsidienne des engeances qui la tourmentaient.
Ces créatures semblaient toujours plus nombreuses, telles des vagues corrompues qui consumaient ses forces physiques et vitales. Ses coups devenaient plus instinctifs, plus désordonnés, plus saccadés. Son destin était-il de tomber ainsi ? Elle était pourtant si près du but...
Sa vie serait chèrement payée, elle comptait bien emporter le plus grand nombre de ces créatures avec elle. Elle irait ensuite festoyer à la table de ses ancêtres, à condition d'en avoir été digne. Cette seule évocation suffisait à lui faire regagner des forces. Sa volonté lui permettait de passer outre les limites de son endurance, pourtant exemplaire, même pour ceux de sa race. Chaque créature qui tombait sous ses coups allait rejoindre le tas impressionnant de ses victimes. Sa panoplie d'argent fut la première à tomber en morceau.
Son égide et sa masse ne tardèrent pas à les rejoindre. Malgré son armure en lambeaux, la jeune nurr avait encore un atout de taille : "Vainqueur de Krom'gol", un marteau qui l'accompagnait depuis des années et qui avait fait sa renommée. Aujourd'hui, il ferait couler l'ichor de nombreuses horreurs. Avec ce marteau unique en son genre, elle fit tomber encore davantage de créatures.
Malgré le brouhaha qui s'intensifiait, Marghashkayana Poing d'Acier tenait bon, et mettait ses dernières forces dans la balance. Sa volonté elle-même était son armure, son marteau était semblable au tonnerre, assourdissant et meurtrier. Soudain, les créatures se retirèrent. Avait-elle gagné ? Non, il se passait quelque chose, quelque chose qui n'allait pas lui plaire. Le fer de lance des armées noires se retira comme un seul homme, laissant place au gigantesque draconien. Affublé de traits grotesques déformés par la hargne, vociférant des injures et sûr de sa propre force, il venait lui-même affronter la nurr dans l'espoir de la terrasser.
J'auuraii ta tête, nurrrrr, et elle fera partie de mes plus glorieux trophées. Nul autre que moi ne goûtera à ton ssssssang.
Il dégaina alors une épée couleur de sang, et s'avança vers elle dans un effroyable sifflement. Son odeur pestilentielle ne parvint toutefois pas à ébranler la nurr, qui avait tellement sacrifié qu'elle ne pouvait de toute façon pas reculer. Qui du marteau ou de l'épée allait l'emporter ?
Le draconien était l'une des plus puissantes créatures qu'elle ait jamais eu à affronter. Imprévisible et brutal, mais surtout d'une robustesse inégalée. Il usait de sa queue et de ses ailes comme autant de fouets et d'éléments déstabilisateurs. N'importe quel guerrier moyen aurait été soufflé par l'une de ses nombreuses armes, mais les nurrs, crées près du sol pour ne jamais s'en éloigner, n'étaient que rarement fauchés ou déstabilisés. Les armées maléfiques clamaient le nom de leur chef de troupe : le général Ak'sinoth, surnommé "l'impitoyable", qui forçait chaque jour le respect de ses troupes. Toutefois, il n'engageait que rarement le combat, et seulement contre ceux qu'il estimait dignes. La nurr, après avoir fait couler l'ichor d'un nombre incalculable de victimes, avait forcé son respect.
un seul bruit surpassait cette clameur monstrueuse en intensité : celui du métal. En effet, le fracas du marteau sur l'épée, et de l'épée sur le marteau donnaient un son d'une incomparable intensité. Toutefois, les forces de la nurr commençaient déjà à faiblir. Sa vie était sur le point de s'éteindre, devant les sifflements railleurs des créatures assemblées, du moins les rescapés d'un véritable carnage. Il lui fallait rapidement en finir avec ce duel au dénouement inéluctable. Pour cela, il lui fallait se transcender, devenir aussi imprévisible que la foudre et frapper...
Au prix de ses dernières forces, la nurr esquiva un coup dévastateur qui lui avait été porté au cœur, n'ayant plus rien à perdre et sachant pertinemment qu'elle allait mourir au champ de bataille. Elle arma son bras et visa la tête...
Un hurlement terrible déchira les clameurs, qui se turent aussi soudainement qu'elles avaient commencé. La stupeur se lut sur bien des visages lorsque Vainqueur de Krom'gol défonça la partie droite du visage de leur chef. Le sang du draconien, vert et grésillant, fit littéralement fondre le marteau, formant à présent une esquille de métal que la nurr lança de toutes ses forces en direction de la poitrine de la créature.
Ce fut là son dernier acte, car les jambes de la nurr se dérobèrent sous son poids. Sa tête vibrait tellement qu'elle peinait à rester consciente. Elle avait même des hallucination, car elle voyait à présent une intense lumière blanche, qui l'entoura, l'aveugla et lui fit perdre conscience... Ses dernières pensées allèrent pour son clan...
Puis ce fut le noir total, auquel elle s'abandonna avec un mélange de satisfaction et de regret...
Marghashka, Nurr- Messages : 312
Date d'inscription : 12/09/2012
Déchéance : une descente aux enfers.
Un éclair de douleur la transperça de part en part... toutefois, les ténèbres ne se dissipèrent pas. Avaient-elles gagné ? Était-elle prisonnière de l'armée d'engeances ?
Ses poumons s'emplirent d'une bouffée d'air lourd et suffocant. L'odeur des onguents, des liniments et de la souffrance la fit tousser.
Elle renâcla plusieurs fois, tentant de ne pas céder à la panique, tirant sur ce qu'elle pensait être des entraves.
Ses paupières refusaient de s'ouvrir pour une raison inconnue. Elle émit un grognement, incapable d'un quelconque autre geste.
Son grognement attira l'attention de quelqu'un qui se précipita vers elle.
Doucement, nurr ! Ne forcez pas ! vitupéra-t-on d'un ton à la fois compatissant et impérieux. Vous revenez de loin, si la milice ne vous avait pas trouvée, vous ne seriez plus ici. Mais vous n'allez pas pouvoir marcher avant des jours, voire des semaines. Il serait dommage de perdre quelqu'un qui a pourfendu autant de ces créatures...
La nurr n'était pas prête pour un discours aussi déplacé, et au risque de paraître impolie, ce dont elle n'avait cure, elle l'interrompit d'un nouveau geignement :
Mhhhh...
-Qu'y a-t-il, nurr ? Je ne suis pas à même de comprendre vos borborygmes. Articulez donc !
-De... de l'eau, s'il... vous... plaît... parvint-elle à lâcher au prix d'un effort titanesque.
l'individu, ou plutôt la guérisseuse, car c'était une femme, se hâta d'accéder à sa requête et lui porta de l'eau. Marghashkayana en but une partie, avant de frotter la croûte de sang séchée qui l'empêchait d'ouvrir les paupières. Combien de temps avait-elle passé dans cet hôpital ? La messagère de BjornHeim avait-elle pu parvenir au Roi de Madrigal ? Les renforts de Madrigal étaient-ils parvenus à chasser ces armées qui menaçaient son clan, sa cité, son foyer ? Tant de questions qui la taraudaient. Elle tenta de se lever, dans une nouvelle explosion de douleur...
Doucement, nurr ! Je vous ai dit de ne pas forcer. C'est déjà un miracle que vous soyez en vie... Estimez-vous chanceuse. Vous devriez pouvoir marcher à nouveau, mais ne forcez pas... Faites donc preuve de patience...
Un vertige rattrapa Margha, qui ne put se lever. Une question s'échappa de ses lèvres meurtries :
Et... BjornHeim ? Que sont devenus Dana, Barund, Pelltrip, Binka et les autres ? Et ma mission, l'ai-je accomplie ?
Mais elle n'entendit jamais la réponse. L'épuisement la reprit et elle sombra à nouveau dans l'inconscience...
-
Ses poumons s'emplirent d'une bouffée d'air lourd et suffocant. L'odeur des onguents, des liniments et de la souffrance la fit tousser.
Elle renâcla plusieurs fois, tentant de ne pas céder à la panique, tirant sur ce qu'elle pensait être des entraves.
Ses paupières refusaient de s'ouvrir pour une raison inconnue. Elle émit un grognement, incapable d'un quelconque autre geste.
Son grognement attira l'attention de quelqu'un qui se précipita vers elle.
Doucement, nurr ! Ne forcez pas ! vitupéra-t-on d'un ton à la fois compatissant et impérieux. Vous revenez de loin, si la milice ne vous avait pas trouvée, vous ne seriez plus ici. Mais vous n'allez pas pouvoir marcher avant des jours, voire des semaines. Il serait dommage de perdre quelqu'un qui a pourfendu autant de ces créatures...
La nurr n'était pas prête pour un discours aussi déplacé, et au risque de paraître impolie, ce dont elle n'avait cure, elle l'interrompit d'un nouveau geignement :
Mhhhh...
-Qu'y a-t-il, nurr ? Je ne suis pas à même de comprendre vos borborygmes. Articulez donc !
-De... de l'eau, s'il... vous... plaît... parvint-elle à lâcher au prix d'un effort titanesque.
l'individu, ou plutôt la guérisseuse, car c'était une femme, se hâta d'accéder à sa requête et lui porta de l'eau. Marghashkayana en but une partie, avant de frotter la croûte de sang séchée qui l'empêchait d'ouvrir les paupières. Combien de temps avait-elle passé dans cet hôpital ? La messagère de BjornHeim avait-elle pu parvenir au Roi de Madrigal ? Les renforts de Madrigal étaient-ils parvenus à chasser ces armées qui menaçaient son clan, sa cité, son foyer ? Tant de questions qui la taraudaient. Elle tenta de se lever, dans une nouvelle explosion de douleur...
Doucement, nurr ! Je vous ai dit de ne pas forcer. C'est déjà un miracle que vous soyez en vie... Estimez-vous chanceuse. Vous devriez pouvoir marcher à nouveau, mais ne forcez pas... Faites donc preuve de patience...
Un vertige rattrapa Margha, qui ne put se lever. Une question s'échappa de ses lèvres meurtries :
Et... BjornHeim ? Que sont devenus Dana, Barund, Pelltrip, Binka et les autres ? Et ma mission, l'ai-je accomplie ?
Mais elle n'entendit jamais la réponse. L'épuisement la reprit et elle sombra à nouveau dans l'inconscience...
-
Marghashka, Nurr- Messages : 312
Date d'inscription : 12/09/2012
Re: Quand on a tout perdu : la reconstruction d'une nurr.
À l'époque de la guerre contre les monstres, Valioskia jouissait toujours de ses titres et de son influence. Ces quelques sbires n'avait pas tardé à lui apporter qu'une survivante de la colonie avait été retrouvée.
Ayant été une alliée importante durant sa bataille juridique contre son semblable, Vasilir, elle se faisait un devoir d'entretenir ses relations.
Tout juste après que la Nurr retomba dans l'inconscience, la Maeshin faisait son entrée avec grâce afin de repéré la Nurr en très mauvais état. Voyant l'iceberge arrivé, la guérisseuse fit une salutation plus ou moins habile.
Madame la Conseillière, bonjour je ne pensais pas que votre visite ser...
Intransigeante comme à son habitude. Continuez votre travaille et veiller à ce que Dame Marghashayana puisse se remettre de ses blessures le plus rapidement possible.
Oui bien sûr Madame la Conseillière. Répliqua-t-elle docilement sous la réplique de l'influente conseillière.
Sans se soucier de l'eurenne, la Maeshin se pencha au dessus de la Nurr afin d'observer de plus près l'état de la Nurr. Aucune compassion, aucune sympatie, aucune pitié, rien, ne paraissait sur son visage devant l'allure de son alliée. Elle se releva pour se diriger vers la porte d'un pas noble et aristocrate.
Mademoiselle, lorsque Madame Marghashkayana reprendra conscience, je vous prirerai de la dirigé vers ma personne. Je saurai répondre à ses questions. Dit-elle d'un ton monocorde quoi que l'on pouvait déceler un semblant de directive de la manière qu'elle le dit.
Après quoi, elle quittait l'établissement tout en claquant des doigts afin de se protéger magiquement à l'aide d'un dôme invisible de la pluie qui commençait sur la capitale.
Ayant été une alliée importante durant sa bataille juridique contre son semblable, Vasilir, elle se faisait un devoir d'entretenir ses relations.
Tout juste après que la Nurr retomba dans l'inconscience, la Maeshin faisait son entrée avec grâce afin de repéré la Nurr en très mauvais état. Voyant l'iceberge arrivé, la guérisseuse fit une salutation plus ou moins habile.
Madame la Conseillière, bonjour je ne pensais pas que votre visite ser...
Intransigeante comme à son habitude. Continuez votre travaille et veiller à ce que Dame Marghashayana puisse se remettre de ses blessures le plus rapidement possible.
Oui bien sûr Madame la Conseillière. Répliqua-t-elle docilement sous la réplique de l'influente conseillière.
Sans se soucier de l'eurenne, la Maeshin se pencha au dessus de la Nurr afin d'observer de plus près l'état de la Nurr. Aucune compassion, aucune sympatie, aucune pitié, rien, ne paraissait sur son visage devant l'allure de son alliée. Elle se releva pour se diriger vers la porte d'un pas noble et aristocrate.
Mademoiselle, lorsque Madame Marghashkayana reprendra conscience, je vous prirerai de la dirigé vers ma personne. Je saurai répondre à ses questions. Dit-elle d'un ton monocorde quoi que l'on pouvait déceler un semblant de directive de la manière qu'elle le dit.
Après quoi, elle quittait l'établissement tout en claquant des doigts afin de se protéger magiquement à l'aide d'un dôme invisible de la pluie qui commençait sur la capitale.
V.Terram, Maeshin- Messages : 928
Date d'inscription : 26/09/2012
Age : 39
Localisation : Québec
Délires d'une nurr aux portes de la mort.
La nurr s'agitait dans son sommeil. Elle se revoyait à BjornHeim quelques semaines plus tôt. BjornHeim, la cité de l'ours, née de l'accord entre un clan nurr et un clan de huskarls, qui avait ensuite évolué pour devenir une refuge pour tous ceux qui voulaient vivre en paix.
Dana se tenait sur son siège ornementé, dans cette maison longue qui avait vu nombreuses ripailles et festivités alcoolisés, mais aussi des mariages et des conseils de guerre. L'heure était grave et elle avait convoqué tous les habitants de BjornHeim, car tous devaient être tenus au courant de la situation.
Elle avait commencé à tout planifier, avec l'aide de Barund. Pas une fois, le nom de la nurr n'avait été cité. Elle qui pensait défendre BjornHeim se sentit écartée en raison de son état. Elle avait l'impression d'être un fardeau pour la cité. Les tâches défilèrent, et son nom tardait à sortir de la bouche de la Jarl du clan du Loup. L'avait-on oubliée ?
Au moment où tous crurent que Dana en avait terminé, elle reprit la parole et annonça :
Enfin,
Il faut quelqu'un pour servir de messager pour demander l'aide de Madrigal. Quelqu'un de diplomate qui saura convaincre Madrigal qu'il est dans leur intérêt de nous aider. Même si nous n'avons pas toujours été en bons termes, pour diverses raisons. J'ai pensé à toi, Narda Ralnasdottir... Si le conseil est d'accord.
C'était là un bon moyen d'écarter la jeune fille, qui venait d'atteindre ses douze printemps. Marghashkayana approuva ce choix, la petite était vive et véloce, mais plus diplomate que nombre de ses pairs. Elle hocha la tête en signe d'approbation. Elle se préparait à protester lorsque Dana continua :
Toutefois, il ne faut pas qu'elle y aille seule... quelqu'un d'expérimenté doit l'accompagner afin de la protéger. Je recommande Margha... je la saurais entre de bonnes mains si elle l'accompagnait. Le conseil approuve-t-il ce choix ?
Un coup bas... un moyen de se débarrasser d'un poids mort et inerte ? Le moral de la nurr, depuis la disparition de Grimlo et ses autres malheurs, n'était pas au beau fixe. Toutefois, elle savait qu'il n'y avait pas le choix, que le conseil attendait l'acceptation de son sort.
J'accepte. Je mènerai sa mission à bien... avait-elle dit résignée, scellant à jamais son destin. Elle ne se doutait pas qu'elle ne reverrait plus BjornHeim, et que bon nombre de ses frères et sœurs seraient manquants...
[...]
Le départ se fit sans cérémonie, à peine le temps de sceller les chevaux et d'emporter le strict nécessaire. Elles passeraient par les marais, malgré leur dangerosité, beaucoup les évitaient. Les marais seraient probablement plus sûrs que les routes en ces heures si sombres...
[...]
Outre les créatures visqueuses de ces marécages, la jeune huskarl optimiste et sa morne contrepartie ne rencontrèrent que peu de difficulté. Quelques orcs ça et là passé le marais, mais la nurr, qui avait bien besoin de se défouler, n'en fit qu'une bouchée. Toutefois, lorsqu'elles s'engouffrèrent dans la forêt de Madrigal, leurs ennuis commencèrent. L'air semblait saturé et étouffant. Quelque chose n'allait pas, et Marghashkayana n'arrivait pas à mettre le doigt dessus...
La monture de Narda s'écroula dans un terrible hennissement, frappée par un éclair noir. Marghashka parvint à rattraper la jeune huskarle et à la mettre en selle, la selle de son propre poney.
Notre mission passe avant tout, Narda. Madrigal doit être informé du mal qui nous guette. Tu dois rester en vie, et je suis sûr que ce poney te mènera à Madrigal. Qui que soit notre agresseur, je le retarderai assez longtemps pour que tu parviennes à Madrigal. Maintenant, va !
Marghashka fit signe à Narda de contourner par la route, loin du point d'émission de l'impact qui avait désarçonné Narda. La nurr savait qu'elle devait combattre, donner sa vie s'il le fallait pour permettre à la messagère d'accomplir sa mission... Elle était prête, elle était armée, dans ce qui allait probablement être le dernier combat de sa vie...
L'atmosphère avait changé. Les sens de la nurr étaient en alerte et quelque chose clochait. Elle s'avança dans la direction du coup qui avait terrassé le poney de Narda, s'engouffrant dans la forêt touffue pour parvenir à une clairière assez grande pour accueillir une armée...
Une armée ? Impossible ! Cela devait être de la magie. Les contours de la clairière s'illuminèrent un bref instant. Ses yeux lui jouaient des tours, elle tenta de nier ce qu'elle voyait. Une impression d'illogisme lui apparut soudain. Une telle armée aurait été visible à des lieues à la ronde, malgré le couvert que lui fournissait la forêt. Une armée aussi obscure que la nuit, détachée ici en attendant des ordres, à l'insu de tous. La plupart étaient des orcs, des humanoïdes et des créatures communes. Toutefois, leur chef était un dragon humanoïde aussi massif qu'impressionnant.
Il fallait gagner du temps pour que Narda puisse s'enfuir. La nurr, sans peur dans le bras, avec la certitude de mourir, chargea les premières lignes de cette armée. Elle revécut une nouvelle fois le combat, condamnée et prisonnière de ce corps qui ne lui répondait que peu. Elle se réveilla à nouveau en sursaut en hurlant presque un nom :
Narda !
Un guérisseur, différent de celle présente à son arrivée, accourut immédiatement à son chevet. Son hurlement avait réveillé certains patients et troublé le calme du lieu de repos. La nurr ignorait combien de temps elle avait passé, mais une chose était sûre : elle ne resterait pas inactive une minute de plus. Malgré les protestations du guérisseur, elle se leva avec verve et colère.
Je dois voir... Je dois vérifier si ma mission a abouti... Je n'ai pas le choix. Je suis hors de danger, maintenant...
Le guérisseur la retint, mais ne parvint pas à l'empêcher de bouger. Son temps passé au lit l'avait grandement affaiblie, mais elle conservait sa force supérieure au commun des mortels. Il dut se rendre à l'évidence : la nurr était prête à sortir...
Il faillit oublier la demande de Valioska, mais cette demande lui revint juste avant qu'elle ne franchisse le seuil de la porte :
-Attendez, je vous prie ! Quelqu'un est passé vous voir pendant votre... convalescence. Il s'agit de dame Valioska Terram. Elle m'a prié de vous demander de la contacter dès votre rémission. Puisque vous semblez faire fi de nos recommandations et vouloir sortir quand même, je vous transmets son message, à vous de voir si vous voulez la rencontrer mais cela semblait urgent. Elle semblait vouloir vous mettre au courant de la situation actuelle...
La nurr s'arrêta net, à un cheveu de la porte, se retourna et scruta le guérisseur. Elle parvint finalement à une décision :
Vous auriez dû commencer par là... Je vais la voir immédiatement !
Sans plus de cérémonie, ni un regard pour les guérisseurs, la nurr tourna les talons et se retira, à la recherche de Dame Terram, qui avait probablement de nombreuses réponses à ses questions...
Dana se tenait sur son siège ornementé, dans cette maison longue qui avait vu nombreuses ripailles et festivités alcoolisés, mais aussi des mariages et des conseils de guerre. L'heure était grave et elle avait convoqué tous les habitants de BjornHeim, car tous devaient être tenus au courant de la situation.
Elle avait commencé à tout planifier, avec l'aide de Barund. Pas une fois, le nom de la nurr n'avait été cité. Elle qui pensait défendre BjornHeim se sentit écartée en raison de son état. Elle avait l'impression d'être un fardeau pour la cité. Les tâches défilèrent, et son nom tardait à sortir de la bouche de la Jarl du clan du Loup. L'avait-on oubliée ?
Au moment où tous crurent que Dana en avait terminé, elle reprit la parole et annonça :
Enfin,
Il faut quelqu'un pour servir de messager pour demander l'aide de Madrigal. Quelqu'un de diplomate qui saura convaincre Madrigal qu'il est dans leur intérêt de nous aider. Même si nous n'avons pas toujours été en bons termes, pour diverses raisons. J'ai pensé à toi, Narda Ralnasdottir... Si le conseil est d'accord.
C'était là un bon moyen d'écarter la jeune fille, qui venait d'atteindre ses douze printemps. Marghashkayana approuva ce choix, la petite était vive et véloce, mais plus diplomate que nombre de ses pairs. Elle hocha la tête en signe d'approbation. Elle se préparait à protester lorsque Dana continua :
Toutefois, il ne faut pas qu'elle y aille seule... quelqu'un d'expérimenté doit l'accompagner afin de la protéger. Je recommande Margha... je la saurais entre de bonnes mains si elle l'accompagnait. Le conseil approuve-t-il ce choix ?
Un coup bas... un moyen de se débarrasser d'un poids mort et inerte ? Le moral de la nurr, depuis la disparition de Grimlo et ses autres malheurs, n'était pas au beau fixe. Toutefois, elle savait qu'il n'y avait pas le choix, que le conseil attendait l'acceptation de son sort.
J'accepte. Je mènerai sa mission à bien... avait-elle dit résignée, scellant à jamais son destin. Elle ne se doutait pas qu'elle ne reverrait plus BjornHeim, et que bon nombre de ses frères et sœurs seraient manquants...
[...]
Le départ se fit sans cérémonie, à peine le temps de sceller les chevaux et d'emporter le strict nécessaire. Elles passeraient par les marais, malgré leur dangerosité, beaucoup les évitaient. Les marais seraient probablement plus sûrs que les routes en ces heures si sombres...
[...]
Outre les créatures visqueuses de ces marécages, la jeune huskarl optimiste et sa morne contrepartie ne rencontrèrent que peu de difficulté. Quelques orcs ça et là passé le marais, mais la nurr, qui avait bien besoin de se défouler, n'en fit qu'une bouchée. Toutefois, lorsqu'elles s'engouffrèrent dans la forêt de Madrigal, leurs ennuis commencèrent. L'air semblait saturé et étouffant. Quelque chose n'allait pas, et Marghashkayana n'arrivait pas à mettre le doigt dessus...
La monture de Narda s'écroula dans un terrible hennissement, frappée par un éclair noir. Marghashka parvint à rattraper la jeune huskarle et à la mettre en selle, la selle de son propre poney.
Notre mission passe avant tout, Narda. Madrigal doit être informé du mal qui nous guette. Tu dois rester en vie, et je suis sûr que ce poney te mènera à Madrigal. Qui que soit notre agresseur, je le retarderai assez longtemps pour que tu parviennes à Madrigal. Maintenant, va !
Marghashka fit signe à Narda de contourner par la route, loin du point d'émission de l'impact qui avait désarçonné Narda. La nurr savait qu'elle devait combattre, donner sa vie s'il le fallait pour permettre à la messagère d'accomplir sa mission... Elle était prête, elle était armée, dans ce qui allait probablement être le dernier combat de sa vie...
L'atmosphère avait changé. Les sens de la nurr étaient en alerte et quelque chose clochait. Elle s'avança dans la direction du coup qui avait terrassé le poney de Narda, s'engouffrant dans la forêt touffue pour parvenir à une clairière assez grande pour accueillir une armée...
Une armée ? Impossible ! Cela devait être de la magie. Les contours de la clairière s'illuminèrent un bref instant. Ses yeux lui jouaient des tours, elle tenta de nier ce qu'elle voyait. Une impression d'illogisme lui apparut soudain. Une telle armée aurait été visible à des lieues à la ronde, malgré le couvert que lui fournissait la forêt. Une armée aussi obscure que la nuit, détachée ici en attendant des ordres, à l'insu de tous. La plupart étaient des orcs, des humanoïdes et des créatures communes. Toutefois, leur chef était un dragon humanoïde aussi massif qu'impressionnant.
Il fallait gagner du temps pour que Narda puisse s'enfuir. La nurr, sans peur dans le bras, avec la certitude de mourir, chargea les premières lignes de cette armée. Elle revécut une nouvelle fois le combat, condamnée et prisonnière de ce corps qui ne lui répondait que peu. Elle se réveilla à nouveau en sursaut en hurlant presque un nom :
Narda !
Un guérisseur, différent de celle présente à son arrivée, accourut immédiatement à son chevet. Son hurlement avait réveillé certains patients et troublé le calme du lieu de repos. La nurr ignorait combien de temps elle avait passé, mais une chose était sûre : elle ne resterait pas inactive une minute de plus. Malgré les protestations du guérisseur, elle se leva avec verve et colère.
Je dois voir... Je dois vérifier si ma mission a abouti... Je n'ai pas le choix. Je suis hors de danger, maintenant...
Le guérisseur la retint, mais ne parvint pas à l'empêcher de bouger. Son temps passé au lit l'avait grandement affaiblie, mais elle conservait sa force supérieure au commun des mortels. Il dut se rendre à l'évidence : la nurr était prête à sortir...
Il faillit oublier la demande de Valioska, mais cette demande lui revint juste avant qu'elle ne franchisse le seuil de la porte :
-Attendez, je vous prie ! Quelqu'un est passé vous voir pendant votre... convalescence. Il s'agit de dame Valioska Terram. Elle m'a prié de vous demander de la contacter dès votre rémission. Puisque vous semblez faire fi de nos recommandations et vouloir sortir quand même, je vous transmets son message, à vous de voir si vous voulez la rencontrer mais cela semblait urgent. Elle semblait vouloir vous mettre au courant de la situation actuelle...
La nurr s'arrêta net, à un cheveu de la porte, se retourna et scruta le guérisseur. Elle parvint finalement à une décision :
Vous auriez dû commencer par là... Je vais la voir immédiatement !
Sans plus de cérémonie, ni un regard pour les guérisseurs, la nurr tourna les talons et se retira, à la recherche de Dame Terram, qui avait probablement de nombreuses réponses à ses questions...
Marghashka, Nurr- Messages : 312
Date d'inscription : 12/09/2012
Re: Quand on a tout perdu : la reconstruction d'une nurr.
Oh, la Grande Dame n'était pas difficile à trouver à cette époque de guerre. En sortant à l'extérieur pour se diriger au château, la Nurr pouvait voir que Madrigal était au bord de la perte. La Cité était assiégée par la monstrueuse armée de toute les créatures maléfiques unis sous la même bannière.
Les gens en étaient à chasser les rats alors que l'état de siège avait affamé la population. La ville était complètement en désordre. Dans les rues de la capitale on pouvait y voir des bâtiments à moitié mangé par les flammes ou tout simplement écroulé sous les bombardements, des cadavres qui jonchaient les rues, les fils d'attente à n'en plus finir au quelques puits valides pour de l'eau. Les remparts qui gardaient la ville tenaient bon et la majorités des ressources encore disponible dans la capitale y était consacré, ordre de la Conseillère. Celui-ci était réparé ici et là à l'improviste afin d'éviter une brèche avec les moyens du bord! La Nurr pouvait toute suite comprendre que ces murs était la seule chose qui empêchait la conquête de la cité.
Une fois au château, la situation ne s'améliorait pas. Le château était partiellement détruit suite au bombardement et les effectives étaient considérable réduit du fait que les pertes jusqu'à maintenant étaient substantielle.
Halte! Personne ne peut s'approcher du château. Nos avons ordres de tué toute personne qui tente de s'y introduire dit sèchement le garde d'une manière menaçante. Décidément, la Garde Royale avait durcie ses règles alors qu'il y avait eu, peu de temps avant une émeute alors que le Roi et le Conseil de guerre avait consacré toutes les ressources nécessaires à l'armée et la réparation du mur.
En évoquant la Conseillère Royale, Dame Valioskia, on lui fit parvenir un mot. Après quoi on invita la Nurr dans la salle d'attente. Après quelques minutes, elle apparue dans la porte avec son secrétaire personnel et de 3 gardes royaux.
Je suis heureuse de vous revoir sur pied Mademoiselle Marghashkayana dit-elle avec aucune émotion. Froide. Si elle était observatrice, la Nurr pourrait remarquer clairement des signes de fatigue dans le visage de la Maeshin qui n'arrivait plus à les masquer. Décidément, en temps de guerre, la dame de glace travaillait sans cesse.
Venez avec moi, j'aurai réponse à quelque unes de vos questions. Sans un mot de plus, Valioskia se dirigea d'un pas noble et aristocrate en direction de son bureau à l'étage supérieure. Une fois à l'intérieur, elle s'assit une pointe trop lasse. Épuisée, son visage de glace laissait paraître quelque cassures. À la va vite, on pouvait voir que son bureau était sumergée de différente carte, un plan de la ville et de ses murs sur lesquels des X rouges indiquait les faiblesses de celui-ci sous les bombardements.
Je ne passerai pas par quatre chemin Mademoiselle. Venant prendre une carte du continent, elle pointa la colonie de Minoc et ensuite de Bjornheim. Sans la moindre compassion ou sympathie, annonçant que le fait:
Nos éclaireurs affirment que les colonies de Minoc et de Bjornheïm ont été décimés. Tous leurs habitants ont été tué ou sont portés disparus.
Elle prise une pause pour observer la réaction de la Nurr pour ensuite continuer. Nons pas pour trouver le fer dans la plaie mais l'informer de la fragilité de la situation actuelle.
Tout ce qui empêche Madrigal de tombé ce sont les murs et nous ne savons pas encore combien de temps vont-ils tenir. Nos ressources sont épuisés. On sous-entend même la capitulation dans le Conseil de la part de certain.... Extrêmement sérieuse, la Maeshin tentait d'exprimer la gravité de la situation. Sans coeur, elle continuait tout en se radossant à sa chaise pour prendre une position naturellement hautaine.
Il n'est pas le temps s'arrête sur les pertes. Nous avons besoins de personne de ressources comme vous en ces murs. Sinon, il n'aura plus rien à pleuré Mademoiselle Marghaskayana. Dit-elle avec un tel détachement qu'il en donnait froid dans le dos.
Qu'en était-il de la mission de la Nurr et de sa messagère? Ça, elle devra lui demander!
Les gens en étaient à chasser les rats alors que l'état de siège avait affamé la population. La ville était complètement en désordre. Dans les rues de la capitale on pouvait y voir des bâtiments à moitié mangé par les flammes ou tout simplement écroulé sous les bombardements, des cadavres qui jonchaient les rues, les fils d'attente à n'en plus finir au quelques puits valides pour de l'eau. Les remparts qui gardaient la ville tenaient bon et la majorités des ressources encore disponible dans la capitale y était consacré, ordre de la Conseillère. Celui-ci était réparé ici et là à l'improviste afin d'éviter une brèche avec les moyens du bord! La Nurr pouvait toute suite comprendre que ces murs était la seule chose qui empêchait la conquête de la cité.
Une fois au château, la situation ne s'améliorait pas. Le château était partiellement détruit suite au bombardement et les effectives étaient considérable réduit du fait que les pertes jusqu'à maintenant étaient substantielle.
Halte! Personne ne peut s'approcher du château. Nos avons ordres de tué toute personne qui tente de s'y introduire dit sèchement le garde d'une manière menaçante. Décidément, la Garde Royale avait durcie ses règles alors qu'il y avait eu, peu de temps avant une émeute alors que le Roi et le Conseil de guerre avait consacré toutes les ressources nécessaires à l'armée et la réparation du mur.
En évoquant la Conseillère Royale, Dame Valioskia, on lui fit parvenir un mot. Après quoi on invita la Nurr dans la salle d'attente. Après quelques minutes, elle apparue dans la porte avec son secrétaire personnel et de 3 gardes royaux.
Je suis heureuse de vous revoir sur pied Mademoiselle Marghashkayana dit-elle avec aucune émotion. Froide. Si elle était observatrice, la Nurr pourrait remarquer clairement des signes de fatigue dans le visage de la Maeshin qui n'arrivait plus à les masquer. Décidément, en temps de guerre, la dame de glace travaillait sans cesse.
Venez avec moi, j'aurai réponse à quelque unes de vos questions. Sans un mot de plus, Valioskia se dirigea d'un pas noble et aristocrate en direction de son bureau à l'étage supérieure. Une fois à l'intérieur, elle s'assit une pointe trop lasse. Épuisée, son visage de glace laissait paraître quelque cassures. À la va vite, on pouvait voir que son bureau était sumergée de différente carte, un plan de la ville et de ses murs sur lesquels des X rouges indiquait les faiblesses de celui-ci sous les bombardements.
Je ne passerai pas par quatre chemin Mademoiselle. Venant prendre une carte du continent, elle pointa la colonie de Minoc et ensuite de Bjornheim. Sans la moindre compassion ou sympathie, annonçant que le fait:
Nos éclaireurs affirment que les colonies de Minoc et de Bjornheïm ont été décimés. Tous leurs habitants ont été tué ou sont portés disparus.
Elle prise une pause pour observer la réaction de la Nurr pour ensuite continuer. Nons pas pour trouver le fer dans la plaie mais l'informer de la fragilité de la situation actuelle.
Tout ce qui empêche Madrigal de tombé ce sont les murs et nous ne savons pas encore combien de temps vont-ils tenir. Nos ressources sont épuisés. On sous-entend même la capitulation dans le Conseil de la part de certain.... Extrêmement sérieuse, la Maeshin tentait d'exprimer la gravité de la situation. Sans coeur, elle continuait tout en se radossant à sa chaise pour prendre une position naturellement hautaine.
Il n'est pas le temps s'arrête sur les pertes. Nous avons besoins de personne de ressources comme vous en ces murs. Sinon, il n'aura plus rien à pleuré Mademoiselle Marghaskayana. Dit-elle avec un tel détachement qu'il en donnait froid dans le dos.
Qu'en était-il de la mission de la Nurr et de sa messagère? Ça, elle devra lui demander!
V.Terram, Maeshin- Messages : 928
Date d'inscription : 26/09/2012
Age : 39
Localisation : Québec
Rencontre entre deux glaçons.
Le spectacle de Madrigal en ruines était affligeant. A chaque pas qu'elle faisait, une nouvelle surprise l'attendait, comme quoi, chaque cité payait son tribu à la guerre. Après maintes péripéties dans la cité, sous les regards de garde naturellement soupçonneux, la nurr finit donc par rencontrer Valioska. Les retrouvailles d'anciennes alliées ne furent guère chaleureuses. Marghashkayana avait bien changé depuis, et son tempérament s'était considérablement assombri.
La nouvelle de la destruction de BjornHeim et de Minoc fut comme une douche froide pour Marghashkayana. La nurr l'accueillit toutefois avec stoïcisme. Ce n'était pas le moment de céder à la colère. La colère, elle la réserverait pour leurs ennemis communs. Réfléchir, il fallait agir vite. Au final, sa mission avait échoué. BjornHeim était détruite, de même que Minoc. Elle prit donc une décision et déclara d'un ton monocorde, dénué d'émotion :
Ces créatures méritent mille tourments pour ce qu'elles ont fait. J'aiderai Madrigal comme il se doit, au mieux de mes compétences. Toutefois, il me faut savoir une chose... est-ce que la messagère dépêchée par BjornHeim est arrivée dans les temps ? Est-elle arrivée tout court ?
Ne pas se laisser aller, ne pas montrer sa faiblesse. Être au contraire très forte et ne rien laisser paraître. Une guerre à 1 contre 10 touchait Madrigal. L'état de siège avait été décrété et elle aiderait comme elle pourrait... tant de sang avait été versé, et tant de sang continuerait d'être versé jusqu'à ce que Madrigal soit libérée du joug de ces immondes hordes dont nul ne savait rien. Elle ferait honneur à feue BjornHeim. Elle serait la mémoire d'un clan anéanti...
La nurr raffermit sa prise sur sa nouvelle arme tout en attendant la réponse de la maeshin. Au fond, un guerrier vit, meurt et ressuscite à chaque bataille...
Sa décision était prise : elle aiderait dans un premier temps Madrigal à repousser ses agresseurs, que ce soit en combattant ou en aidant à élaborer des tactiques. Son regard expert du champ de bataille, ses connaissances concrètes sur l'art de la guerre seraient peut-être utiles à Madrigal...
Ensuite, s'ils voyaient de nouveaux jours se lever, son avenir serait dans la balance, des plus sombres et des plus incertains...
La nouvelle de la destruction de BjornHeim et de Minoc fut comme une douche froide pour Marghashkayana. La nurr l'accueillit toutefois avec stoïcisme. Ce n'était pas le moment de céder à la colère. La colère, elle la réserverait pour leurs ennemis communs. Réfléchir, il fallait agir vite. Au final, sa mission avait échoué. BjornHeim était détruite, de même que Minoc. Elle prit donc une décision et déclara d'un ton monocorde, dénué d'émotion :
Ces créatures méritent mille tourments pour ce qu'elles ont fait. J'aiderai Madrigal comme il se doit, au mieux de mes compétences. Toutefois, il me faut savoir une chose... est-ce que la messagère dépêchée par BjornHeim est arrivée dans les temps ? Est-elle arrivée tout court ?
Ne pas se laisser aller, ne pas montrer sa faiblesse. Être au contraire très forte et ne rien laisser paraître. Une guerre à 1 contre 10 touchait Madrigal. L'état de siège avait été décrété et elle aiderait comme elle pourrait... tant de sang avait été versé, et tant de sang continuerait d'être versé jusqu'à ce que Madrigal soit libérée du joug de ces immondes hordes dont nul ne savait rien. Elle ferait honneur à feue BjornHeim. Elle serait la mémoire d'un clan anéanti...
La nurr raffermit sa prise sur sa nouvelle arme tout en attendant la réponse de la maeshin. Au fond, un guerrier vit, meurt et ressuscite à chaque bataille...
Sa décision était prise : elle aiderait dans un premier temps Madrigal à repousser ses agresseurs, que ce soit en combattant ou en aidant à élaborer des tactiques. Son regard expert du champ de bataille, ses connaissances concrètes sur l'art de la guerre seraient peut-être utiles à Madrigal...
Ensuite, s'ils voyaient de nouveaux jours se lever, son avenir serait dans la balance, des plus sombres et des plus incertains...
Marghashka, Nurr- Messages : 312
Date d'inscription : 12/09/2012
Re: Quand on a tout perdu : la reconstruction d'une nurr.
Ces créatures méritent mille tourments pour ce qu'elles ont fait. J'aiderai Madrigal comme il se doit, au mieux de mes compétences. Toutefois, il me faut savoir une chose... est-ce que la messagère dépêchée par BjornHeim est arrivée dans les temps ? Est-elle arrivée tout court ?
Devant l'accord de venir en aide à la Capitale, Valioskia hocha simplement la tête d'un faible geste. À la question de la Nurr, elle jugeait celle-ci un moment afin de savoir si elle pouvait encaisser un autre coup dur. Remarquant son sang froid devant la nouvelle, elle décida de lâcher toute l'information sans la moindre émotion.
Aucun message de la part de Bjornheim n'est venu à nous depuis le début des hostilités. Il est fort probable qu'il a du être tué en tentant de l'amener jusqu'ici.
Devant l'accord de venir en aide à la Capitale, Valioskia hocha simplement la tête d'un faible geste. À la question de la Nurr, elle jugeait celle-ci un moment afin de savoir si elle pouvait encaisser un autre coup dur. Remarquant son sang froid devant la nouvelle, elle décida de lâcher toute l'information sans la moindre émotion.
Aucun message de la part de Bjornheim n'est venu à nous depuis le début des hostilités. Il est fort probable qu'il a du être tué en tentant de l'amener jusqu'ici.
V.Terram, Maeshin- Messages : 928
Date d'inscription : 26/09/2012
Age : 39
Localisation : Québec
Re: Quand on a tout perdu : la reconstruction d'une nurr.
Un échec, un échec total. BjornHeim anéantie, ses frères et sœurs massacrés. Et par quel revers de fortune Narda avait-elle bien pu disparaître ? Mais ce n'était pas important, la survie de Madrigal pourrait peut-être la racheter là où elle avait échoué. Elle se raccrochait à ce but, et suivit Valioska dans la lutte contre ces armées...
Chacune contribua à l'effort de guerre de Madrigal, jusqu'à ce que leur ennemi commun soit repoussé. Jusqu'à ce que Madrigal soit puisse enfin panser ses plaies, pleurer ses morts et repartir de l'avant. Marghashkayana resta en termes relativement bons avec Valioska, ce qui ne fut pas le cas du peuple de Madrigal : en effet, malgré ses actes pour la cité de Madrigal, le peuple demanda avec de plus en plus de véhémence le départ de Valioska. Les préjugés populaires étaient tenaces et quel que soit le bien que l'ex-conseillère ait fait, il n'était rien aux yeux de la populace. Le roi finit par accéder à sa requête et la démit de ses fonctions...
De son côté, Marghashkayana, une fois le siège terminé se hâta de regagner BjornHeim afin de constater l'ampleur des dégâts, de procéder aux derniers rites de ses frères et sœurs, selon ce qu'elle pensait être le plus juste. Elle construisit tant bien que mal une petite embarcation funéraire, dans laquelle elle mit les cadavres des huskarls de BjornHeim ayant succombé. Les nurrs, quant à eux, furent scellés dans des alcôves des tunnels sous Dentdragon. Les autres races de BjornHeim eurent quand même droit aux honneurs funéraires. Peu de monde assista à ce deuil silencieux, ce travail de titan et la fin d'une vie passée.Nul ne vit les larmes et le sang qu'elle versa pour eux, ni n'entendit les paroles qu'elle prononça pour ses frères et sœurs, mais le tout prit une bonne semaine.
Ensuite, elle revint à Madrigal, plus inexpressive que jamais. Scellant les blessures de son âme derrière un masque d'impassibilité et de froideur. Ainsi débuta sa nouvelle vie en tant que mercenaire. Elle était devenue un instrument, une arme, qui ne souhaitait plus s'attacher à quiconque. Une âme qui se cherchait un but...
Qu'était devenue Narda ? Elle ne parvint jamais à le découvrir. Toutefois, elle s'y efforçait tous les jours, multipliant les employeurs et tentant de récupérer des séquelles de la guerre...
Chacune contribua à l'effort de guerre de Madrigal, jusqu'à ce que leur ennemi commun soit repoussé. Jusqu'à ce que Madrigal soit puisse enfin panser ses plaies, pleurer ses morts et repartir de l'avant. Marghashkayana resta en termes relativement bons avec Valioska, ce qui ne fut pas le cas du peuple de Madrigal : en effet, malgré ses actes pour la cité de Madrigal, le peuple demanda avec de plus en plus de véhémence le départ de Valioska. Les préjugés populaires étaient tenaces et quel que soit le bien que l'ex-conseillère ait fait, il n'était rien aux yeux de la populace. Le roi finit par accéder à sa requête et la démit de ses fonctions...
De son côté, Marghashkayana, une fois le siège terminé se hâta de regagner BjornHeim afin de constater l'ampleur des dégâts, de procéder aux derniers rites de ses frères et sœurs, selon ce qu'elle pensait être le plus juste. Elle construisit tant bien que mal une petite embarcation funéraire, dans laquelle elle mit les cadavres des huskarls de BjornHeim ayant succombé. Les nurrs, quant à eux, furent scellés dans des alcôves des tunnels sous Dentdragon. Les autres races de BjornHeim eurent quand même droit aux honneurs funéraires. Peu de monde assista à ce deuil silencieux, ce travail de titan et la fin d'une vie passée.Nul ne vit les larmes et le sang qu'elle versa pour eux, ni n'entendit les paroles qu'elle prononça pour ses frères et sœurs, mais le tout prit une bonne semaine.
Ensuite, elle revint à Madrigal, plus inexpressive que jamais. Scellant les blessures de son âme derrière un masque d'impassibilité et de froideur. Ainsi débuta sa nouvelle vie en tant que mercenaire. Elle était devenue un instrument, une arme, qui ne souhaitait plus s'attacher à quiconque. Une âme qui se cherchait un but...
Qu'était devenue Narda ? Elle ne parvint jamais à le découvrir. Toutefois, elle s'y efforçait tous les jours, multipliant les employeurs et tentant de récupérer des séquelles de la guerre...
Marghashka, Nurr- Messages : 312
Date d'inscription : 12/09/2012
Re: Quand on a tout perdu : la reconstruction d'une nurr.
La litanie était née d'un sentiment trompeur d'apogée. Cependant, cette litanie n'était qu'illusoire : de prime abord, elle était froide et distante mais également pure et extraordinairement déchirante, et quand quiconque prenait la peine de creuser un peu, elle était tourmentée, telle une plaie suppurante, que l'on tentait de masquer derrière une gangue de métal. Œuvrer dans le meilleur intérêt de sa cité d'adoption, au détriment de sa propre essence, de ses amitiés et de l'opinion commune. Rares furent les occasions où Marghashkayana put s'ouvrir à quelqu'un. Ce faisant, elle se réfugiait dans son travail, se tuait à la tâche afin de taire la douleur psychique qui sourdait à chaque instant.
Certaines personnes auraient réellement pu être ses amies, si elles étaient plus ancrées dans la réalité. Échappées de songes ou de contes de fées, elles avaient tendance à raisonner de manière simpliste et naïve. La nurr espérait que la réalité, quand elle les rattraperait, se montrerait plus clémente qu'envers d'autres.
Une certaine vacuité s'était instillée en la nurr. Son rang n'était rien à ses yeux, pourtant, sa tâche lui était chère, la protection des habitants comptait beaucoup. Se faire conspuer, crier dessus voire même insulter, elle était passée bien au-dessus de tout cela, des années auparavant. Que cela vienne d'une personne qu'elle avait voulu protéger et dont elle se sentait plus proche que beaucoup, voilà qui l'affectait davantage. Les jours à venir seraient le témoin d'une certaine distance, d'un certain laconisme. Au final, elle se sentait plus proche d'une jeune fille aux velléités pour le vol que pour un ange à la voix doré et à l'éducation non moins dorée. Chaque réalité contrastait. Une dure réalité était bien moins attrayante que la vie décrite dans un roman, mais celle-ci n'est qu'un miroir fragmentaire de la réalité. On peut tendre la main vers une personne ayant eu un passé difficile, tandis qu'une vie dans les nuages ne peut se terminer qu'en chute des plus vertigineuses.
La nurr était terre-à-terre, contrairement à certaines personnes, et elle s'efforcerait de garder ses mêmes pieds sur la terre ferme. Ne pas chuter, se montrer forte, ne pas montrer ses manques, qu'ils soient d'amitié ou d'amour, de rêve ou de la chaleur d'un nurr, qui ne prendrait pas ombrage de ses exploits, l'accompagnerait lors de ses prouesses, mais aussi lors de ses faux pas, qui la soutiendrait aussi. Mais elle commençait à douter qu'il existât son homologue, celui qui la complétait si bien que le "Je" qu'elle avait toujours exprimé pourrait devenir un "Nous". L'avenir est bien moins effrayant, bien moins vide de sens lorsqu'on l'affronte à deux, voire à davantage...
On ne voit jamais les nurrs pleurer, car ils font en tout temps bonne figure et n'osent montrer leurs moments de faiblesse, de détresse, et se transcendent. Demain, certains deviendront des héros d'endurance, qui ne vacillent jamais. Des exemples à suivre et des égéries, en qui tous pourraient puiser un certain réconfort, mais demain est un autre jour...
La réalité était triste à dire : elle était sur la brèche, sur le point de jeter cette façade pour la troquer contre une peau neuve. Serait-ce sous la forme d'une nouvelle vie ? Serait-ce sous la forme d'une abnégation sans faille ? Seuls les dieux, s'ils existent, et le temps le savaient...
Certaines personnes auraient réellement pu être ses amies, si elles étaient plus ancrées dans la réalité. Échappées de songes ou de contes de fées, elles avaient tendance à raisonner de manière simpliste et naïve. La nurr espérait que la réalité, quand elle les rattraperait, se montrerait plus clémente qu'envers d'autres.
Une certaine vacuité s'était instillée en la nurr. Son rang n'était rien à ses yeux, pourtant, sa tâche lui était chère, la protection des habitants comptait beaucoup. Se faire conspuer, crier dessus voire même insulter, elle était passée bien au-dessus de tout cela, des années auparavant. Que cela vienne d'une personne qu'elle avait voulu protéger et dont elle se sentait plus proche que beaucoup, voilà qui l'affectait davantage. Les jours à venir seraient le témoin d'une certaine distance, d'un certain laconisme. Au final, elle se sentait plus proche d'une jeune fille aux velléités pour le vol que pour un ange à la voix doré et à l'éducation non moins dorée. Chaque réalité contrastait. Une dure réalité était bien moins attrayante que la vie décrite dans un roman, mais celle-ci n'est qu'un miroir fragmentaire de la réalité. On peut tendre la main vers une personne ayant eu un passé difficile, tandis qu'une vie dans les nuages ne peut se terminer qu'en chute des plus vertigineuses.
La nurr était terre-à-terre, contrairement à certaines personnes, et elle s'efforcerait de garder ses mêmes pieds sur la terre ferme. Ne pas chuter, se montrer forte, ne pas montrer ses manques, qu'ils soient d'amitié ou d'amour, de rêve ou de la chaleur d'un nurr, qui ne prendrait pas ombrage de ses exploits, l'accompagnerait lors de ses prouesses, mais aussi lors de ses faux pas, qui la soutiendrait aussi. Mais elle commençait à douter qu'il existât son homologue, celui qui la complétait si bien que le "Je" qu'elle avait toujours exprimé pourrait devenir un "Nous". L'avenir est bien moins effrayant, bien moins vide de sens lorsqu'on l'affronte à deux, voire à davantage...
On ne voit jamais les nurrs pleurer, car ils font en tout temps bonne figure et n'osent montrer leurs moments de faiblesse, de détresse, et se transcendent. Demain, certains deviendront des héros d'endurance, qui ne vacillent jamais. Des exemples à suivre et des égéries, en qui tous pourraient puiser un certain réconfort, mais demain est un autre jour...
La réalité était triste à dire : elle était sur la brèche, sur le point de jeter cette façade pour la troquer contre une peau neuve. Serait-ce sous la forme d'une nouvelle vie ? Serait-ce sous la forme d'une abnégation sans faille ? Seuls les dieux, s'ils existent, et le temps le savaient...
Marghashka, Nurr- Messages : 312
Date d'inscription : 12/09/2012
Re: Quand on a tout perdu : la reconstruction d'une nurr.
La vie aurait pu être femme cruelle, tant elle aimait à entretenir les paradoxes, et à voiler des vérités qui auraient du être exprimées.
Autrefois une amie avait poussé Zsuzanna à s'impliquer d'avantage pour venir influer sur ce qui semblait révolter cette joyeuse petite ménestrelle.
Cette amie avait elle eu seulement conscience, en ce moment là, qu'elle serait écoutée bien au delà de la portée de ses mots, que ses conseils martiaux seraient poussés bien au delà de ce qu'elle aurait pu même imaginer?
La douce et frêle petite artiste itinérante avait cessé de vagabonder sur les routes dans une perpétuelle fuite en avant. Et si elle regardait la voûte étoilée à la nuit tombée, de la fenêtre de son logement, c'était avec une rare mélancolie, se remémorant les rires simples d'autrefois, se remémorant cette vie où elle n'avait été responsable que de sa propre existence, sans avoir à se soucier de grand chose sinon d'elle même.
Alors que désormais... Elle siégeait au Conseil, recevait en nombre chaque semaines demandes et complaintes de citoyens, de garde, de marchand, concernant milles et un sujets qui autrefois lui étaient totalement étrangers...
Des projets de la Guilde étaient à faire avancer, il y avait cette joyeuse employée, Gaëlle, dont il fallait qu'elle s'occupe du salaire et des frais... Il y avait eu ce banquet à organiser, les salaires à payer, cette loterie pour instiller l'espoir...
Il y avait les lois à relire, à modifier, à valider... ces débats parfois houleux au Conseil...
Il y avait ces insultes envers elle, de certains citoyens, à avaler...
Il y avait cette prime sur les Conseillers en Milror...
Il y avait ces nombreuses morts de Conseillers récemment..
Il y avait ce sourire à maintenir en toute circonstance, quel-qu’ait été la douleur en son coeur...
Assise sur ce tabouret chez Didier, sous les regards de Moustique, Val'Arasham, Terram et d'autres, Zsuzanna fixait son verre d'alcool...
Il était loin le temps des contes de fée, où elle pouvait rire l'esprit libre à voir son amie chevaucher les épaules de Griegor, ivre morte, avant que de finir le derrière dans une poubelle...
Il était loin le temps où elle se cachait terrifiée derrière le harnois de métal de son amie pour se prémunir des coups de griffe d'un ours ou d'une harpie...
Le verre d'alcool était plein... une onde légère à sa surface...
Elle était devenue ce que son amie l'avait incité à devenir: impliquée, apte à se défendre.
Conseillère hyper-active, artiste engagée, mécène généreuse, combattante redoutable bien au delà des apparences...
Et pourtant... jamais cette amitié des origines, ce point fondateur et pivot de sa nouvelle vie en Madrigal, ne lui avait parue si ténue.
Elle savait avoir changée.
Un verre à cette amitié.
Ce verre il est pour toi Marghashkaya.
La loriel aura vidé le verre cul sec, la mine triste.
Qu'était ce que cette brulure en sa gorge, en son ventre... l'alcool ou l'amertume?
Elle avait des responsabilités. La vie était un combat permanent, et elle n'avait plus l'âge de se cacher derrière les autres.
Autrefois une amie avait poussé Zsuzanna à s'impliquer d'avantage pour venir influer sur ce qui semblait révolter cette joyeuse petite ménestrelle.
Cette amie avait elle eu seulement conscience, en ce moment là, qu'elle serait écoutée bien au delà de la portée de ses mots, que ses conseils martiaux seraient poussés bien au delà de ce qu'elle aurait pu même imaginer?
La douce et frêle petite artiste itinérante avait cessé de vagabonder sur les routes dans une perpétuelle fuite en avant. Et si elle regardait la voûte étoilée à la nuit tombée, de la fenêtre de son logement, c'était avec une rare mélancolie, se remémorant les rires simples d'autrefois, se remémorant cette vie où elle n'avait été responsable que de sa propre existence, sans avoir à se soucier de grand chose sinon d'elle même.
Alors que désormais... Elle siégeait au Conseil, recevait en nombre chaque semaines demandes et complaintes de citoyens, de garde, de marchand, concernant milles et un sujets qui autrefois lui étaient totalement étrangers...
Des projets de la Guilde étaient à faire avancer, il y avait cette joyeuse employée, Gaëlle, dont il fallait qu'elle s'occupe du salaire et des frais... Il y avait eu ce banquet à organiser, les salaires à payer, cette loterie pour instiller l'espoir...
Il y avait les lois à relire, à modifier, à valider... ces débats parfois houleux au Conseil...
Il y avait ces insultes envers elle, de certains citoyens, à avaler...
Il y avait cette prime sur les Conseillers en Milror...
Il y avait ces nombreuses morts de Conseillers récemment..
Il y avait ce sourire à maintenir en toute circonstance, quel-qu’ait été la douleur en son coeur...
Assise sur ce tabouret chez Didier, sous les regards de Moustique, Val'Arasham, Terram et d'autres, Zsuzanna fixait son verre d'alcool...
Il était loin le temps des contes de fée, où elle pouvait rire l'esprit libre à voir son amie chevaucher les épaules de Griegor, ivre morte, avant que de finir le derrière dans une poubelle...
Il était loin le temps où elle se cachait terrifiée derrière le harnois de métal de son amie pour se prémunir des coups de griffe d'un ours ou d'une harpie...
Le verre d'alcool était plein... une onde légère à sa surface...
Elle était devenue ce que son amie l'avait incité à devenir: impliquée, apte à se défendre.
Conseillère hyper-active, artiste engagée, mécène généreuse, combattante redoutable bien au delà des apparences...
Et pourtant... jamais cette amitié des origines, ce point fondateur et pivot de sa nouvelle vie en Madrigal, ne lui avait parue si ténue.
Elle savait avoir changée.
Un verre à cette amitié.
Ce verre il est pour toi Marghashkaya.
La loriel aura vidé le verre cul sec, la mine triste.
Qu'était ce que cette brulure en sa gorge, en son ventre... l'alcool ou l'amertume?
Elle avait des responsabilités. La vie était un combat permanent, et elle n'avait plus l'âge de se cacher derrière les autres.
Zsuzanna, Loriel- Messages : 629
Date d'inscription : 20/07/2013
Age : 39
Localisation : Montreal
Re: Quand on a tout perdu : la reconstruction d'une nurr.
Épilogue :
Lassée, c'est une nurre lassée qui décida de remettre sa cape et son tabard aux autorités. Depuis si longtemps, elle avait tenté de boucher un tonneau irréparable. Ses tentatives avaient pour la plupart été contrecarrées par des manœuvres politiques venues de l'ombre. Au final, elle n'avait pu se résoudre à considérer Madrigal comme sa patrie, et il lui manquait quelque chose d'important : l'appel de l'aventure. Elle prit enfin sa décision, après des années de sédentarité, à redevenir l'aventurière ambulante qu'elle était. Toutefois, cette fois, elle ne serait pas seule... Certaines personnes recevraient bientôt le message suivant :
Margha éprouvait à présent un sentiment d'ivresse et de liberté, des chaînes invisibles tombèrent et un grand poids fut retiré de ses épaules. Elle avait hâte de voir qui la suivrait dans sa nouvelle vie, et regretterait les départs, les manqués et les adieux déchirant. Mais sa décision avait été prise, et elle ne reviendrait pas là-dessus. Une page se tournait et une vie d'exploits l'attendait... Jusqu'où sa douce folie l'amènerait-elle ? Massacrer des dragons ? Redevenir princesse de clan ? Fonder une nouvelle cité nurre, qui se dresserait tel un rempart dans la nuit ? Être touchée par les dieux ? Nul ne le savait, mais les lendemains chanteraient assurément pour ce groupe d'aventuriers...
Elle laissa toutefois un petit cadeau, son dernier, aux habitants de Madrigal, les poèmes, écrits et récits qui avaient concouru...
Lassée, c'est une nurre lassée qui décida de remettre sa cape et son tabard aux autorités. Depuis si longtemps, elle avait tenté de boucher un tonneau irréparable. Ses tentatives avaient pour la plupart été contrecarrées par des manœuvres politiques venues de l'ombre. Au final, elle n'avait pu se résoudre à considérer Madrigal comme sa patrie, et il lui manquait quelque chose d'important : l'appel de l'aventure. Elle prit enfin sa décision, après des années de sédentarité, à redevenir l'aventurière ambulante qu'elle était. Toutefois, cette fois, elle ne serait pas seule... Certaines personnes recevraient bientôt le message suivant :
Ses amis recevraient la missive, et elle espérait pouvoir monter les prémisses du groupe. Ils seraient assurément renommés. La lettre pour Einzel fut, par contre, différente des autres :Mon ami(e),
Je ne puis rester plus longtemps en Madrigal, oppressée par l'atmosphère qui y règne.
Mes responsabilités feront bientôt partie du passé, mais pas mes liens d'amitié. Nous n'avons pas toujours été d'accord, toi et moi, mais je voudrais que tu m'accompagnes à l'aube d'une nouvelle aventure. Formons un groupe d'aventuriers et vivons au jour le jour, sans autre attache ni contrainte que nous.
Le monde nous appartient, pourquoi se cantonner à une seule île maudite ? Maintes merveilles sont à découvrir... Le monde est si vaste que rien que le fait d'y penser m'enivre. L'oiseau n'est pas heureux quand il est emprisonné, et j'espère que tu partages ma soif de découvertes. J'aimerais beaucoup que nous formions ensemble un groupe de héros, qui partagerait trésors, contrats et aiderait ceux qui en ont besoin.
J'attends ta réponse dans les plus brefs délais, et j'appareillerai sur le Trident d'Esophe, navire qui repartira d'ici deux lunes à l'aube pour le continent.
Marghashkayana Poing d'Acier.
Einzel,
J'ai pris ma décision et je ne reviendrai pas là-dessus : je pars explorer le continent et ses vastes dangers. J'ai longuement réfléchi et je souhaiterais t'avoir à mes côtés. La vie n'attend pas, et si nous tardons trop, nous ne serons plus que regrets. Il faut vivre cette vie, une vie où le passé n'importera pas, et où nous vivrons au jour le jour. Bien entendu, nous passerons voir nos familles avant toute chose. Je t'attendrai devant le trident d'Osophe, le navire que j'ai pu affréter pour rentrer sur le continent, d'ici deux lunes à l'aube. Si tu décidais de ne pas prendre la mer avec moi, je comprendrais et je te souhaiterais une belle et longue vie. Certes, tu me manqueras, mais te savoir heureuse et en vie m'est aussi important que tout.
Je t'embrasse, quelle que soit ta décision,
Margha.
Margha éprouvait à présent un sentiment d'ivresse et de liberté, des chaînes invisibles tombèrent et un grand poids fut retiré de ses épaules. Elle avait hâte de voir qui la suivrait dans sa nouvelle vie, et regretterait les départs, les manqués et les adieux déchirant. Mais sa décision avait été prise, et elle ne reviendrait pas là-dessus. Une page se tournait et une vie d'exploits l'attendait... Jusqu'où sa douce folie l'amènerait-elle ? Massacrer des dragons ? Redevenir princesse de clan ? Fonder une nouvelle cité nurre, qui se dresserait tel un rempart dans la nuit ? Être touchée par les dieux ? Nul ne le savait, mais les lendemains chanteraient assurément pour ce groupe d'aventuriers...
Elle laissa toutefois un petit cadeau, son dernier, aux habitants de Madrigal, les poèmes, écrits et récits qui avaient concouru...
Marghashka, Nurr- Messages : 312
Date d'inscription : 12/09/2012
Re: Quand on a tout perdu : la reconstruction d'une nurr.
Moustique et son sempiternel "On partira demain"
Alice qui grogne en disant "Demain depuis 3 mois"
Saphir vint déposer un baiser sur la joue du moustique qui rougit aussitôt, laissa la lettre de Marlgh dans le giron de celui-ci et partie plier bagage.Il aurait environ 36 heures pour se décider.. Ce serait deux bateau qui partiraient faire l'aventure. Elle espérait l'équipage assez grand et s'engagea donc quelques matelots de plus, et deux cales pleines de provision aideraient fortement à tenir des mois en haute mer. Elle passa commande un peu partout, plusieurs tonneaux de vin et de bière évidemment.
une partie de sa fortune passa seulement en équipement, vêtements a toute épreuve, ingrédients magiques, épices, herbes et besoins de subsistance et de soins. Le reste serviraient lors des moment les plus nécessitant.
La flotte du Trident et de la Perle. Elle prit une copie des livres de lecture de Marlgh afin de ne pas s’ennuyer trop en mer lorsque le vent tomberait.
ah oui il lui fallait des cartes.. Vierge comme déjà inscrite. un sextant aussi et sa longue vue. Mieux valait ne pas trainer! Les loriels vivaient pour l'aventure !
Saphir, Loriel- Messages : 458
Date d'inscription : 18/06/2013
Age : 36
Re: Quand on a tout perdu : la reconstruction d'une nurr.
C'est après de longs moments de réflexions que le Yamato se décidait enfin d'agir.
Plusieurs espoirs resteraient derrière lui, ainsi que probablement bien des amis(es) et connaissances qu'il reverrait possiblement, un jour ou l'autre, mais il savait que c'étais le choix à faire. Sa dévotion aura duré longtemps, mais il était d'avantage dévoué envers ses amis(es) et ses proches, que des instances qui n'avaient cure plus que cela de lui.
Il sera au Trident D'Esophe dans deux lunes.
Plusieurs espoirs resteraient derrière lui, ainsi que probablement bien des amis(es) et connaissances qu'il reverrait possiblement, un jour ou l'autre, mais il savait que c'étais le choix à faire. Sa dévotion aura duré longtemps, mais il était d'avantage dévoué envers ses amis(es) et ses proches, que des instances qui n'avaient cure plus que cela de lui.
Il sera au Trident D'Esophe dans deux lunes.
Zeo Matayo, Yamato- Messages : 269
Date d'inscription : 30/06/2013
Age : 41
Re: Quand on a tout perdu : la reconstruction d'une nurr.
Les jours se succédaient comme dans un brouillard. Elle vivait, respirait, mais avec la nette impression de vivre la vie de quelqu’un d’autre, comme si elle était appelée ailleurs. Le conseil tournait au ralenti, plus rien ne bougeait, l’inertie total. Lentement mais sûrement, les espoirs qu’elle avait fondés, lors de sa nomination au sein dudit conseil, fondaient comme neige au soleil.
Assise bien droite sur un banc extérieur du monastère, elle suivait d’un regard tranquille le tracé d’une des carpes dans le bassin peu profond. Il était plutôt rare qu’il ne pleuve à boire debout et elle profitait du ciel nuageux, mais non encore pluvieux, quand le messager vint troubler le calme de l’endroit afin de lui tendre la missive en toussotant pour faire remarquer sa présence.
Intriguée, elle espéra aussitôt une réponse à l’une de ses requêtes, et tendit une main délicate vers le pli tout en s’inclinant poliment. Brisant le sceau, elle prit rapidement connaissance du contenu et son air intéressé changea rapidement pour refléter le déchirement qui l’a saisi à la lecture du parchemin.
Partir? Maintenant?
Le messager avait profité que son attention était portée sur sa lecture pour s’éclipser en douce. Eh bien tant pis. Sa réponse serait sa présence. D’autant plus qu’avec Zsuzanna déjà repartie, rien ne l’empêchait d’appareiller La Nausée, et ainsi ce ne serait pas deux, mais trois navires qui partiraient de concert.
Elle observa le monastère un long moment. Le Sensei saurait en prendre soin et s’assurer que leur peuple se faisait connaître correctement sur l’île, ils n’avaient nul besoin d’elle pour faire cela. Et son frère la suivrait assurément dans ces nouvelles aventures, elle n’avait aucun doute à ce sujet.
C’est donc d’un pas déterminé qu’elle se rendit auprès de Tadao-Sensei afin de lui faire part de sa décision. Elle utilisa pour la dernière fois le petit bureau afin de rédiger sa lettre de cessation auprès du Conseil et c’est le pied léger et l’esprit tranquille, qu’elle alla rassembler les affaires qu’elle voulait emporter.
Une aventure sans elle? Ho que non!
Nao Miyamoto, Yamato- Messages : 932
Date d'inscription : 12/10/2012
Localisation : Non loin!
Re: Quand on a tout perdu : la reconstruction d'une nurr.
Il lui sciait le coeur de ne pas pouvoir suivre Margha dans de nouvelles aventures. Elle avait déjà envoyé sa réponse, assurément reçue de la Nurr. Assise sur les marches de pierre du vieux temple sali par le temps et les générations, la jeune fille fixait le sommet des montagnes entourant la vallée. Le soleil était levé depuis peu, mais il lui était impossible de le voir et de l'apprécier. Elle soupira.
-Eh bien jeune demoiselle... Il est rare de vous voir debout si tôt. Ou bien n'avez-vous pas fermé l'oeil?
La voix du vieil homme la fit sursauter. Elle ne l'avait pas entendu s'approcher. Elle se dresse subitement, fixant dès lors l'homme à longue barbe blanche. Celui-ci lui envoi un sourire bienveillant.
-Hohoho, en voilà une bien étrange réaction. Si loin dans vos regrets que votre esprit se ferme au monde extérieur.
Il passe une main dans sa longue barbe, observant de haut en bas la rouquine. Elle se tortille les mains et ravale sa salive si souvent, qu'il ne peut feindre l'ignorance. Le vieil homme homme s'approche doucement et lui confie ces quelques mots, comme s'il s'agissait d'un secret. Bien qu'il n'y ait personne à des lieux à la ronde pour entendre.
-Je n'ai pas besoin d'explications, je peux le lire sur votre visage. Je ne sais pas de quoi il retourne exactement mais vous voulez partir. Pourquoi vous ne dites rien est évident, vous savez tout comme moi que vous n'êtes pas prête. Votre esprit commence tout juste à évoluer et votre coeur est plus fragile que le plus mince des verres.
-Je...
-Non, ne dites rien. Il en vaut mieux ainsi. Je vais me préparer du thé, cela me prendra surement un bon dix minutes à l'intérieur...
Sans ajouter mot, le vieil homme retourne à l'intérieur de la construction de pierre effrité par le temps.
Pendant ce temps, Einzel retourne son regard vers les montagnes. Certes, elle n'est pas prête. Tout ce qu'a dit l'ermite est vrai. Quelques brèves minutes s'écoulent avant qu'elle se tourne vers le temple. Elle s'incline bassement autant en guise de respect que de remerciement. Puis, sans un bruit, elle tourne les talons et s'enfonce dans la grotte permettant de passer sous la montagne.
à l'intérieur, l'ermite l'observe à travers une fenêtre. Il sourit.
-Fragile mais combien courageuse. Elle a un excellent sens du juste et un amour inconditionnel pour l'aventure. Et puis, quelles aventures digne d'être entendues ont commencé dans la plus parfaite disposition, hein Misty?
Un chat noir de jais le regarde. Il miaule doucement avant de sauter sur le bord de la fenêtre.
-Je me demande si elle sait à quel point son destin est formidable... Si seulement elle savait qui sont ses ancêtres. Elle serait ravie, mais plus en sécurité nul part. Ne me fais pas cette tête Misty, tu sais aussi bien que moi que je suis un vieux fou qui parle aux animaux. Ahh, de nouveau la solitude...
-Plus pour longtemps, vieillard.
Une voix masculine, bien plus jeune retentit derrière l'ermite. Une voix de laquelle une déplaisante arrogance déborde. L'ermite se tourne lentement vers ce nouvel arrivant.
-Jacob, je présume?
-Aucune importance.
Vif comme l'éclair, le supposé Jacob enfonce sa fine lame dans le corps du vieil homme. Ce dernier s'écroule sur le sol dans un bruit sourd, mort sur le coup. "Jacob" essuie sa lame puis la range à son fourreau. Il se penche ensuite sur le corps encore chaud pour lui retirer un médaillon d'or et d'argent. Un sourire cruel se dessinant sur ses lèvres alors qu'il l'examine. Il la tend ensuite à une grande femme tout de noir vêtue.
-... Plus que deux, Jacob ...
-Eh bien jeune demoiselle... Il est rare de vous voir debout si tôt. Ou bien n'avez-vous pas fermé l'oeil?
La voix du vieil homme la fit sursauter. Elle ne l'avait pas entendu s'approcher. Elle se dresse subitement, fixant dès lors l'homme à longue barbe blanche. Celui-ci lui envoi un sourire bienveillant.
-Hohoho, en voilà une bien étrange réaction. Si loin dans vos regrets que votre esprit se ferme au monde extérieur.
Il passe une main dans sa longue barbe, observant de haut en bas la rouquine. Elle se tortille les mains et ravale sa salive si souvent, qu'il ne peut feindre l'ignorance. Le vieil homme homme s'approche doucement et lui confie ces quelques mots, comme s'il s'agissait d'un secret. Bien qu'il n'y ait personne à des lieux à la ronde pour entendre.
-Je n'ai pas besoin d'explications, je peux le lire sur votre visage. Je ne sais pas de quoi il retourne exactement mais vous voulez partir. Pourquoi vous ne dites rien est évident, vous savez tout comme moi que vous n'êtes pas prête. Votre esprit commence tout juste à évoluer et votre coeur est plus fragile que le plus mince des verres.
-Je...
-Non, ne dites rien. Il en vaut mieux ainsi. Je vais me préparer du thé, cela me prendra surement un bon dix minutes à l'intérieur...
Sans ajouter mot, le vieil homme retourne à l'intérieur de la construction de pierre effrité par le temps.
Pendant ce temps, Einzel retourne son regard vers les montagnes. Certes, elle n'est pas prête. Tout ce qu'a dit l'ermite est vrai. Quelques brèves minutes s'écoulent avant qu'elle se tourne vers le temple. Elle s'incline bassement autant en guise de respect que de remerciement. Puis, sans un bruit, elle tourne les talons et s'enfonce dans la grotte permettant de passer sous la montagne.
à l'intérieur, l'ermite l'observe à travers une fenêtre. Il sourit.
-Fragile mais combien courageuse. Elle a un excellent sens du juste et un amour inconditionnel pour l'aventure. Et puis, quelles aventures digne d'être entendues ont commencé dans la plus parfaite disposition, hein Misty?
Un chat noir de jais le regarde. Il miaule doucement avant de sauter sur le bord de la fenêtre.
-Je me demande si elle sait à quel point son destin est formidable... Si seulement elle savait qui sont ses ancêtres. Elle serait ravie, mais plus en sécurité nul part. Ne me fais pas cette tête Misty, tu sais aussi bien que moi que je suis un vieux fou qui parle aux animaux. Ahh, de nouveau la solitude...
-Plus pour longtemps, vieillard.
Une voix masculine, bien plus jeune retentit derrière l'ermite. Une voix de laquelle une déplaisante arrogance déborde. L'ermite se tourne lentement vers ce nouvel arrivant.
-Jacob, je présume?
-Aucune importance.
Vif comme l'éclair, le supposé Jacob enfonce sa fine lame dans le corps du vieil homme. Ce dernier s'écroule sur le sol dans un bruit sourd, mort sur le coup. "Jacob" essuie sa lame puis la range à son fourreau. Il se penche ensuite sur le corps encore chaud pour lui retirer un médaillon d'or et d'argent. Un sourire cruel se dessinant sur ses lèvres alors qu'il l'examine. Il la tend ensuite à une grande femme tout de noir vêtue.
-... Plus que deux, Jacob ...
Véronika Kirsch, Euren- Messages : 122
Date d'inscription : 11/11/2012
Sujets similaires
» Site web, tout nouveau tout beau.
» J'en ai perdu la tête!
» Perdu mes cheveux?
» Perdu... Besoin d'aide svp
» Ressource perdu lors du craft raté
» J'en ai perdu la tête!
» Perdu mes cheveux?
» Perdu... Besoin d'aide svp
» Ressource perdu lors du craft raté
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum