Les contes de Minuit

Devenue une habitude hebdomadaire depuis maintenant presque deux lunes, Minuit était entourée de plusieurs qui semblaient sous enchantement par les paroles de celle-ci.

...Minuit reprit alors son récit

...Pieds nus dans le vert parturage à l'entrée du vilage. Les durs conséquances furent faites et je sus de mes yeux vu à cet instant une famille tomber; qui même les plus grands monarques auraient pitié... La mort ne connait nullement les remords.


Les corbeaux qui dégustaient sauvagement le corps inanimé de cet homme battu et tué pour sa trahison. La dague enfourchée au niveau des côtes en guise de remerciement donnait en héritage à ce village frontalier, une froide accalmie. Sa vie fut courte, ornée de délits et paroles impardonnables...


Une fillette vint alors se coucher sur son père indigne et affranchi par la mort. Elle n'eu connu de cet homme que la volonté d’un soldat, la ruse du mendiant, la sagesse du plus sagasse et l’amour de la vie voué à l’honneur de sa famille. Les larmes régnaient en vassal sur le fief de son visage et c’est la lourde épée de son père qu’elle sortie du fourreau avec la rage de l’innocence. Sous le zénith, elle traversa le village en quête des habitations qu’occupait le roi en visite parmi ces murs.


Ces yeux n’avaient plus le bleu du ciel, qu’un voile de gris nuages. Son sourire n’existait plus, il fut sauvagement tué le matin même. Ses cheveux maculés par la sueur, par les larmes et par le sang fouettaient son visage sans jamais la raisonnée. La vengeance avait dès l'or prit ce petit corps sans force en massacrant sa beauté et sa jeunesse. La lame massive me traçait à moi aux spectateurs pour l'ocasion, le chemin qu’elle avait franchit jusqu’à cette grande porte de fer.


Devant les gardes immobilent, j'entendis sa petite voix d’enfance saignée qui hurlait dans l’écho. Une longue minute avait brûlé avant que les portes ne s’ouvrent enfin, saluant le passage du roi. Sans présentations et sans la politesse que l’enfant ignorait, elle engagea le combat soulevant avec fureur cette arme qu’elle élanca vers le criminel.


Il ne fallu que d’un coup d’épée pour que le silence entre en scène et fasse son œuvre; pour que la mort ruisselle glorieusement jusqu’à la terre.

Le sang qu'elle versa au rythme de mes larmes me rappelèrent que de mon vivant je n'aurrais du prendre l'arme...


La fillette n’a jamais tuée le roi, mais elle détruisit la gloire qu'il avait chérit de plus d’une décennie. Semant le désordre sur ces terres, l’emprise par le chaos jusqu’à la renverse et la déchéance d’un roi puni.

C'est ainsi que les corbeaux reviennent se nourrir de la faiblesse des hommes.