Affiches dans la Haute Ville: "Charité bien ordonnée commence aujourd'hui!"

L'hiver approche, et les journées ne sont que jours après jours plus pluvieuses et fraiches, tandis que de plus en plus d'immigrants débarquent sur nos quais, vêtus fort souvent de guenilles délabrées, usées par le voyage.

Certains de nos artisans ont fait preuve à leur égard d'une assez grande générosité, au détriment de leur intérêt commercial, et je ne pense pas que cela soit rendre service à ceux qui par leur labeur participent grandement au confort de Madrigal.

C'est pourquoi je propose une levée de fonds avant d'être en mesure de financer la confection, l'acquisition de nécessités premières telles que des vêtements chauds, des sacs robustes, afin de fournir les pauvres pour qu'ils survivent à la froide saison.

Et comme il serait inconvenant de tendre la main sans rien n'avoir à offrir en retour, je fais la proposition suivante:

Pour tout don d'or à hauteur de 500 pièces d'or (ou d'une valeur équivalente en biens comme les lainages et les cuirs), je m'engage à écrire un poème sur le sujet demandé par le généreux donateur.

Pour tout don d'or à hauteur de 1000 pièces d'or (ou d'une valeur équivalente en biens comme les lainages et les cuirs), je m'engage non seulement à écrire un poème sur le sujet demandé par le donateur, mais aussi à le mettre en musique et à le jouer de temps à autres dans les établissements de boisson et ailleurs de notre belle cité de Madrigal.

Les dons serviront à rémunérer honnêtement les artisans pour la confection des biens.
Un coffre verrouillé pourra ainsi être confectionné, ainsi qu'une grande affiche à mettre sur les quais.
Une clé pourra être confiée à divers citoyens de confiance, afin qu'ils puissent distribuer les biens aux nécessiteux, tout en évitant que le coffre soit pillé car quelques malandrins de faible morale.

Si vous êtes intéressés, inscrivez votre nom sous l'affiche, ainsi que le sujet du poème, et la teneur du don, et je me ferais un devoir de vous en faire retour dans un délai convenable.

Zsuzanna

Etoile filante


Douce gardienne de mes tendres années,
Contemplatrice d'un âge d'insouciance
Où tous ne m'étaient que bienveillance
Tu veillais, de là haut, ta petite protégée.

J'ai pu grâce à toi gouter les milles saveurs
Que la vie m'offrait en abondance,
Sans exiger de ma part grande vaillance,
M'épargnant bien des pleurs.

J'ai abusée de toi ma bonne étoile,
A en oublier certaines prudences,
Et de ces landes sévères la décadence.
Aujourd'hui l'araignée a tissé sa toile...

De menaçantes ténèbres
T'ont soustraites à mon existence.
Du poison déjà je sens la consistance,
Et à n'en pas douter l'issue serait funèbre...

Tu n'es plus là...
Je ne sens plus ta présence.
Où est passée mon aisance?
Noyée dans la crainte de ce qu'il adviendra...