[Le Vaudou, Tome I]

Les loas (lwas), les mystères, les invisibles.
Dans le monde de Bondié (L'Unique, le bon dieu), créateur l'univers, existe les loas.
Ils sont les intermédiaires de ce dernier.
Ils sont priés, honorés et servis par les fidèles.
Danse rituelle, offrandes, chansons, rites et autres services sont accomplit pour eux.

Il y a trois catégories de loas.
La première est le lwa-rasin, l'esprit familiale hérité d'un parent.
Vient ensuite le lwa-achté, l'esprit acheté pour son efficacité, mais
qu'il faut servir et honorer d'offrandes coûteuses sous peine d'être maudit.
Et pour conclure, le lwa-mèt-tèt, il est l'esprit placé sur la tête de l'initié
lors de son initiation et qu'il faut enlever avant sa mort.


L'initiation.
Celle-ci dure entre une et deux semaines. L'initié doit rester dans le temple pour apprendre les vertus des plantes et se familiariser avec son loa.

Le jour de la cérémonie, il est vêtu de blanc et porte un cataplasme d'herbes sur la tête. L'hounsi est censé mourir lors de la possession pour renaître avec son loa. Le "lwa-mèt-tèt" est appelé (maître de la tête) à la fin de l'initiation.
Le loa, lui reste attaché à vie, mais il faut le détacher avant la mort au cours d'une cérémonie appelée "dessounen".


La Mambo et le Houngan.
La Mambo est le nom de la prêtresse qui a pour rôle d'interprêter
les volontés des loas.
Son équivalent masculin est l'Houngan.
C'est eux qui tracent les vévés et guident les cérémonies,
La vocation de la mambo vient souvent de la famille. Mais il arrive que se soit un rêve ou une maladie qui lui dévoile sa mission.
Lors de leur initiation, qui dure une semaine, la Mambo et le Houngan doivent jurer
de respecter les pouvoir des loas. Comme pour l'initié, un loa reste à vie au dessus de leur tête pour les protéger.


Les Wangas
Le pratiquant du vaudou sait qu'on peut capter les forces surnaturelles et les enfermer dans des bouteilles, paquets ou objets quotidiens. Ceux-ci sont appelés Wanga. Avec eux, l'on peut préparer et jeter des sorts ne provoquant jamais la mort. Leurs actions demeurent limitées et ils ne fonctionnent que sur la ou les personnes ciblées lors du rituel d'enchantement.
Comme pour chaque intervention des forces surnaturelles et des loas, la personne fabriquant le wanga se voit affublée d'une dette envers le loa ayant répondu. La dette étant une offrande, un service ou autre, la volonté de ce dernier sera toujours tôt ou tard exprimée.


Les Bakas
Le baka, puissance maléfique matérialisée sous la forme de nains, de petits monstres ou d'animaux. Le propriétaire lui-même n'est pas à l'abri, car le baka, qui a toujours soif de sang, lui demande parfois en échange de ses services de livrer un membre quelconque de sa famille.


Les Loup-garous.
Ils sont une légende et contrairement à leur homologue canidé, le Loup-garou vaudou ne peut être qu'une femme. Quand une Mambo pratique la magie noire, elle est désignée sous le terme de
« loup-garou ». Elle devient loup-garou par punition d'un loa ou alors à cause d'effets secondaires d'un objet maudit utilisé en toute connaissance de cause ou finalement en participant à des sabbats avec d'autres loups-garous .
Le loup-garou se nourrit du sang des bébés donné avec l'accord de la mère. Cet accord est obtenu par la ruse au petit matin quand la mère est encore à moitié endormie ou par les rêves. Une fois que la mère accepte, le loup-garou se transforme en cancrelat et boit le sang de l'enfant. Un fois l'enfant mort le loup-garou le déterre et le mange avec ses congénères.
Pour se protéger du loup-garou il faut "gâter" le sang de l'enfant en lui faisant manger des cancrelats et autres mixtures infectes, ceci pour protéger l'enfant.

Les zombies.
Comme les légendes les plus courantes, ils sont des êtres morts ramenés à la vie.
Certains sorciers sont capables de concocter des potions plongeant une personne en léthargie et simuler la mort.
Pour qu'un mort ne se relève pas, il arrive parfois qu'un membre de la famille le tue une seconde fois dans le plus grand secret afin de ne pas être dénoncé au sorcier.

Le zombie se présente calme, docile et obéissant pour peu qu'il n'ingère pas de sel (Ceci n'est qu'une croyance mais elle perdure). Le sel provoque la prise de conscience chez le zombie, il tuera son maître et retournera ensuite dans sa tombe.

Les Vévés.
Un vévé est un symbole représentant un loa. Il est unique pour chacun d'eux.
Souvent éphémère de par son tracé à la poudre, à la craie, à la farine de maïs, à la cendre ou tout autre poudre. Celui-ci est tracé d'un trait par le pratiquant se tenant debout jambes écartées.
Le vévé se verra effacé par les pas du danseur ritualiste.
Il est souvent utilisé pour des cérémonies précises pour apeller un loa en particulier.
Les sacrifices et les offrandes sont parfois posés sur le vévé.