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Zao Minh Yu

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Message  Zao Minh Yu, Yamato Dim 8 Sep - 17:39

Un orage, une vie et une hirondelle.
Tous passent très vite...

« Le temps n’est qu’une idée, la succession des étés et des hivers n’a aucune importance »
De la foutaise ! Du haut de mes cinquante années je sais que c’est faux, Cinquante ans plus ou moins, j’ai cessé de compter quand j’ai tenté de me jeter au sein d’un volcan pour mettre fin à ma vie après avoir presque détruit mon nom et ma maison. Mon nom est Zaō Minh Yu. C’est le nom de que m’a donné ma mère à ma seconde naissance. Je suis né à plusieurs reprises et cette naissance m’a laissé un corps de taille moyenne, des cheveux noirs tel le jais, des yeux sombres ou l’on pourrait s’y perdre comme dans une grotte habituée par un animal féroce, mon caractère est agréable tant que l’esprit de celui qui me parle est aiguisé et sait percevoir les finesses de mes manières perdues dans ce corps bien rude.  Ce corps n’est définitivement pas adapté à mon être, il correspondant cependant à ma férocité. Cette férocité m’a habitué bien des années, j’ai été médecin dans un hôpital d’une ville perdue sur un archipel, j’ai combattu des barbares et j’ai mené une vie désordonnée. Couchant dans des maisons de thés quand j’avais de l’or puis dans des granges quand je n’en avais plus.. Jusqu’à revenir dans les ruines de ma demeure pour me perdre dans des années de méditation, dans des années de brume, couchant sur un matelas moisi au milieu des excréments de rats et de nuisibles.
Ma seconde vie a commencé lors de la guerre contre les uruks. Cette guerre  m’a donné un second souffle, lorsqu’ils sont entrés dans ce conflit j’ai retrouvé les gestes qui m’avaient valu un titre, j’ai retrouvé l’art du combat et de la manipulation, lorsqu’il a fallu aller se battre j’ai poli mes armes, j’ai nettoyé les pièces d’armures que je n’avais pas vendu contre une petite fille ou un petit garcon.
Tranchant des têtes, coupant des membres, taillant de taille, perçant des cages thoraciques pour me repaitre de la vue de ce sang qui s’accumulait sur la plaine, nourrissant les moissons à venir.  Mon chemin est celui de l’or, je loue mes services à qui sait payer, m’offrir le Gîte ou le couvert…
La bonne fortune m’attire vers la cité à chaque année, cette année sera peut être différente…
Nous verrons, je ne crains pas la mort ni les défis…
Zao Minh Yu, Yamato
Zao Minh Yu, Yamato

Messages : 11
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Message  Zao Minh Yu, Yamato Lun 9 Sep - 17:57

Premier hiver ou le retour à la vie.

Le vent s’était mis à souffler, les bambous des forets environnantes avant pendant dix années pris d’assaut les ruines de ma demeure avec beaucoup de succès, un combat d’usure, sans aucune force, les racines grappillant les murs de pierre, les effritant peu à peu. Je détaillais ce combat depuis beaucoup d’années, j’étais absorbé dans la méditation, dans les méandres d’un autre monde plus léger qui m’arrachait parfois des soupirs d’aise à l’idée de certains souvenirs.

Ma méditation fut interrompue par le bruit d’une course, le bruit d’un pas accéléré et d’un souffle court. En moins de six temps ma porte branlante fut défoncée par un messager habillé d’orange dont le front ruisselait de sueur. A peine entré il se plaqua contre le mur afin de ne pas attirer l’attention. Ce n’était assurément pas un voleur et il ne pensait qu’à se mettre à l’abri.

Un grognement plus fort se fit entendre et un mouvement à l’extérieur m’apporta le remugle d’une odeur sauvage. Derrière la paroi j’entendais des éclats de voix.
« Il est entré ici.. Je le sens. Sa sueur et sa pisse encombrent l’air ! La peur a une odeur. Entrons le chercher ! Grunt ! »
« Attends ! Cette maison est délabrée et c’est peut être un piège.. »

Si les animaux qui l’attendaient dehors n’était pas certains de leur force et que leur audace laissait à désirer c’était à cause des légendes qui entouraient l’endroit. Un endroit malsain, que la pourriture avait conquis, siège d’histoires et de légendes, histoire de fantômes, d’enfants perdus et jamais retrouvés. Je me décidais à sortir de ma léthargie lorsque l’un des Uruks poussa la porte d’un coup de pied, la planche pourrie alla heurter le mur dans une fontaine de poussières qui les fit éternuer avec force.  Je me levais, recouvert de toiles, recouvert de poussière et avec l’allure d’un fantôme, la barbe grouillante d’insectes qui avaient élus domicile. Je devais certainement avoir l’air d’une chose émergeant du passé, fantôme d’un guerrier, ombre revenant à la vie.

Une lame n’était jamais loin, j’avoue avoir eu un peu de mal à porter le premier coup à cause de l’immobilisme que je m’étais imposé mais l’arc de cercle de la lame fut presque parfait bien qu’un peu tremblant. Le fer de la lame entailla la peau dure et coriace d’un ou deux doigts et fit jaillir le sang comme d’une fontaine. C’en était  fait de lui. L’autre animal se mit à courir mais la lame lancée avec force décrit plusieurs arcs de cercle avant de se planter dans son dos, arrachant la vie doucement en même temps qu’il nourrissait la terre.
Le messager lui n’avait pas bougé.

« Mais.. Je.. Vous.. »
Impossible pour lui de composer une phrase correcte. Il porta la main à son cœur et s’effondra sur le sol dans un spasme unique mais violent. Quelle mort misérable. La lecture du contenu de sa pochette m’informa que les Uruks étaient en marche et qu’il faudrait prendre les armes d’ici peu. La vue du sang et le maniement de l’arme, ce sixième sens oublié m’avaient rappelé  que j’étais un guerrier moi aussi. Mes mains fouillèrent dans la paille du matelas et dans les caches de ma masure, amenant à la lumière du jour des pièces d’armures que je n’avais plus porté depuis semble t’il des siècles, ramenant le peu d’équipement qui n’avait pas été vendu.
Je me changeais donc et me forçais à me baigner dans le lac sous ma demeure, enfilant la tenue du coursier je pris la route. Armé, propre, marchant vers une autre page de mon histoire, la guerre contre les Uruks.
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