Un rouleau à la Magistrature.

Charlyne de Vaulmuire Mer 31 Juil - 4:01

À peine arrivée, la demoiselle commençait déjà à s'affairer. Elle n'avait eu besoin de grands temps pour se familiariser avec la terre d'accueil de sa cousine : il lui avait suffit de faire le chemin vers la haute-ville, du quai. Dans ses habits marins et ses petits souliers utilitaires, elle avait aperçu divers éléments de l'actualité urbaine.

D'abord, elle croisa le chemin d'un groupuscule de citoyens de bonnes et de moins bonnes vies qui s'affrontaient sans vergognes dans le quartier portuaire. Faute de défense, elle s'était immobilisée et avait observé, de loin, le déroulement. Elle avait aperçu les gardes intervenir, les meurtres se perpétré et le calme revenir à la normal.

Ainsi avait-elle continué son chemin en emboîtant le pas, d'un peu plus loin, à la petite délégation de criminels et d’exécutants législatifs. Une fois en ville, à peine eut-elle eu le temps de dénicher une tête connue parmi toutes celles présents qu'un bûché s'était élevé devant le Château. Elle s'était attardée, avait observer le déroulement de l'exécution et s'en était allé, lorsque l'ordre fut donné.

Ensuite, elle dénicha un parchemin, une plume et une table.

À la Magistrature de Madrigal,
mes plus sincères salutations.

Je vous soumet en ce jour une demande à l'effet d'obtenir une rencontre avec vos personnes. Je souhaite apporter mon aide à Madrigal, à ses gens et à ses soucis, et j'ai la certitude que ce sera au sein de vos services.

Je me nomme Charlyne de Vaulmuire, bourgeoise de Thessarie. Je foule votre territoire depuis quelques jours maintenant, et l'envie d'apporter quelque chose me démange le bout des doigts. J'ai la justice à coeur, en tout ses sens et en tout ses conflits, mon coeur ne possède aucun doute et porte la foi de l'Unique, juste et bon. Sur ces terres natales, j'agissais à titre d'assistante aux Magistrats, appuyant iceux dans leurs travaux, jugements et avis de différentes et diversifiées manières.

S'il m'est possible, si votre coeur et votre tête le souhaite, et dans les conditions que vous jugerez adéquates, j'aimerais continuer cette vocation au sein de Madrigal, aux côtés des vôtres. Je sais et suis consciente que les preuves sont à faire, que la confiance est à établir et que mon jugement n'attend que d'être jugé par le vôtre, mais suis confiante quant à l'aide et le service que je pourrai apporter au niveau des débats nombreux et épineux dont semblent souffrir Madrigal au cours des derniers jours.

Je serai disponible lorsque vous le serez, si vous accédez à ma requête et acceptez de rencontrer ma personne pour le sujet dont vous venez de faire lecture.

Vous remerciant du temps accordé,
Charlyne de Vaulmuire.