Sur le bureau de son Honneur Argamane - Rapport d'autopsie de Thibault de Mion

Sur mes recommandations et avec l'aval des autorités et de la famille, voici le rapport d'autopsie de Thibault de Mion.

Observations :
Humeur noire abondante – pourrait être lié à un épuisement professionnel
Foie prématurément lésé – arrêt des fonctions antemortem
Reins encore gorgés et saturés – arrêt des fonctions antemortem
Irritations vives de l’estomac et du système de digestion – contenu stomacal conforme et exempt de poison
Poumons emplis du reflux gastrique

Cause de la mort :
Conjonction du mal du froid, d’une faiblesse gastrique, de pneumopathie d’inhalation et d’épuisement. A mené à une crise corporelle aigue et subite puis à l’abdication du corps face aux maux encourus.

Degré d’infectiosité :
Inconnu, présumé nul à modérément faible.

Autres éléments :
En respect des volontés du défunt et de sa famille, le corps a été préparé pour les rites religieux et sera remis aux autorités cléricales.

Recommandations :
- Il aurait été possible aux médecins désignés de reconnaître de visu certains des symptômes et de traiter de manière préventive les proches du défunt. Toutefois, il aurait été possible au sujet de cacher de son vivant les premières manifestations de ces maux, ce qui aurait et a probablement empêché les suivis médicaux de mises.
- Procéder au nettoyage par eau bouillante ou par friction d’alcool des appartements et des installations du défunt.
- Voir au maintien dans les installations de Madrigal d’une température confortable lors des saisons fraîches et froides.
- Inciter au port de vêtements appropriés lors des périodes (fréquentes) de pluie.


Note ajoutée au dossier :

Les recherches actuelles et nos tests en laboratoires sous-tendent une condition très rare, ouvrant la porte à toutes les autres : l’amenuisement puis la perte entière des capacités d’un corps à repousser et combattre la maladie.

Quelques lectures particulièrement obscures dans les archives de l’École commune de Médecine et de Philosophie de Tryr traitaient de ce sujet. Mais rien de précis qui ne puisse s’éveiller en ma mémoire, je le crains. Il me faudra retracer cet écrit, peut-être ici-même dans les bibliothèques et archives de Madrigal.

Je serai donc reconnaissant aux autorités concernées de me permettre d’effectuer les recherches nécessaires sur cette condition afin d’en comparer les observations. Il nous est primordial de distinguer la condition infortuite du risque de maladie à plus importante échelle.

Veuillez recevoir mes plus hautes considérations,

Docteur Emegius de Gartes