Missive au juge Morague Argamane.

Bien à vous, demoiselle Argamane.

Je vous envois missive en ce jour pour une situation que nous devrons règler rapidement. J'attends encore ma rencontre avec l'Ambassadeur pour le cas d'Anamira, cette Sylwishe avec de drôles de tendances, mais je crains que la dernière chose qu'elle ai fait ai dépassé de loin la limite que je m'étais fixé.

Nombreuses fois c'est t'elle aventuré en Madrigal avec des animaux de toutes sortes, alors qu'elle sait pertinament qu'ils en sont interdits. Profitant des heures creuses et des changements de garde, c'est là qu'elle commet ses méfaits. Nous parlons ici d'Ours Polaires et de Panthères, la plupart du temps. Non seulement fut-elle avertie de la Garde, mais aussi de sa chef de Colonie, Sigrun. Ceci est, à chaques fois, un crime mineur. Dans l'une de ces fois, la bête fut laissé en Madrigal sans la présence d'icelle, et la bête du être abbatu. Nous n'avons encore à ce jour, jamais mis main sur elle puisqu'elle se cache bien en Asgaard, avouons-le.

Les soucies plus sérieux viennent quand celle-ci entre maintenant avec des Grands-Loups en ville, encore aux heures creuses et lors des changements de quarts, afin d'y mettre dans les boutiques, cet animal, et le laisser en plan, le temps qu'il saute sur le premier client qui entre. Ceci est arrivé une fois, mais une fois de trop. Zsuzanna et Nao Miyamoto en ont été victimes, et je remercie Hinara qu'elles savent se défendre. S'il en aurait été d'un jeune enfant, d'une femme enceinte, ou d'un nouvel arrivant, je crains qu'il n'aurait eu la chance de voir le lendemain. L'aggression, peut importe sa forme en Madrigal, est un crime majeur, surtout qu'il concernait plusieurs victimes.

Le pire est la nouvelle que j'ai apprise, tôt ce matin. Deux de mes gardes, sur trois en patrouille, se sont fait tué par elle, aux dires du Garde resté vivant. Il est déjà un crime exceptionnel que de menacer un représentant de l'Ordre. Pire devient de d'en tuer un. Et je crois que comme moi, ce genre de situation ne peu être toléré.

J'attendrais donc la suite du dossier et la décision venant de vous. Pareil situation se doit d'être étudier. Il m'est impossible de rester sans agir sur une cause de ce genre.

Maréchal Matayo.

Monsieur Zeo, mes salutations,

Je ne peux qu'abonder dans votre sens, l'ensemble de ces crimes, dont j'ai progressivement été mise au courant, notamment par Zsuzanna, ne peuvent être laissés impunis.

Je vous joins un jugement préliminaire, rendu préalablement à tout interrogatoire. Il prend en compte le fait que nous devrons éclairer les événements et leurs motivations, et prend également compte de nos relations diplomatiques coloniales.

Morague Argamane.

Jugement : Madrigal c. Anamira Silmi

Les faits :
La prévenue, Anamira, a nombre de fois amené des bêtes sauvages, dont des ours polaires et panthères, en pleine ville, devant témoin, et au péril des citoyens présents.

Prévenue par la garde et par sa cheftaine, à plusieurs reprises, de l’existence de la loi, elle a repoussé les accusations, préférant blâmer ses bêtes abattues et ne se formalisant pas de leur mort. Elle ne s’est montrée plus prévenante à l’avenir.

Elle a réitéré l’expérience, avec un grand loup, qu’elle a laissé s’affamer, dans le commerce du bijoutier. Ce dernier est retourné à ses premiers instincts, et aurait bondi sur les premières clientes venues, soit les demoiselles Nao et Zsuzanna, afin d’assouvir sa faim. Heureusement, le prédateur a été mis en échec par les deux dames.

Par la suite, elle s’en serait pris à un trio de gardes, de passage au cimetière afin d’y abattre les engeances. Elle aurait tué deux d’entre eux, aidée de grands loups, et aurait menacé le survivant. Le corps écorché d’un des deux garde, avertissement et menace ostensible, a été pendu à un arbre et retrouvé au lendemain des événements.

Accusation :

Crimes mineurs :
Amener des animaux en Haute-Ville, dans le cas des ours polaires, léopards et panthères qui heureusement n’ont pas fait des siennes.

Délit majeur :

Négligence : Pour amener ses bêtes en Haute-ville, voire en ville tout court, puis les laisser ensuite à elles-mêmes, malgré les avertissements répétés tant de la garde, que de sa cheftaine, la Jarl Sigrun.
Désordre public : La concernée, laissant maintes et maintes fois ses bêtes en ville, parfois avec des conséquences dommageables, aura semé le désordre en ville, et délibérément ignoré les avertissements comme la loi.

Utilisation malveillante de familiers : Connaissant bien la nature, rôdeuse émérite et maintes fois avertie par la garde comme ses pairs, Anamira savait pertinemment qu’en laissant un grand loup chez le bijoutier, ou en laissant ses bêtes en ville, des conséquences fâcheuses pourraient survenir, pour ses bêtes comme, surtout, pour les citoyens. Or, elle aura choisi d’ignorer tout avertissement, répétant maintes fois l’expérience jusqu’à ce que sa bête attaque, ce qui peut relever de la mauvaise foi, et de la malveillance.
Agression physique : Anamira aura perpétré, non loin de la cité, l’agression physique de trois gardes, directement en usant de son arme, comme par l’intermédiaire de ses familiers. Deux des trois gardes, auront été laissés pour morts.

Menaces : Le garde qui aura survécu à ses blessures, aura été menacé tant dans l’acte, que par la suite, à l’exposition du corps écorché d’un de ses pairs et collègues. Cette exposition sordide peut bien constituer menace, pour qui serait appelé à la croiser.

Délit exceptionnel :

Meurtre : Lors de l’agression, Anamira aura causé délibérément la mort de deux hommes des forces publiques.

Menaces envers un représentant de l’ordre, en la personne du garde survivant.

Sentence :

Anamira Silmi est, jusqu’à nouvel ordre, bannie de Madrigal en son ensemble. Si elle est aperçue sur le territoire de Madrigal, il est du pouvoir des gardes de lui imposer la réclusion, en geoles.

Nous préconisons la fermeture de ses coffres à Madrigal, et la saisie de son contenu, afin de compenser les familles des trois victimes.

La prévenue est recherchée et se devra d’être interrogée, en Asgaard, concernant ses actions, en présence des autorités Asgardiennes, et également en présence d’un représentant de la Garde de Madrigal. Cette ordonnance est promulgée avec l’aval de la cheftaine Sigrun, Jarl d’Asgaard.

Clause supplémentaire :

Suite à l’interception de la prévenue, et à l’interrogatoire, et à la lumière des faits qui en seront obtenus, la Magistrature se garde un droit de réserve afin de décider d’une majoration de sentence.  Si elle perpètre tout autre forfait, où que ce soit sur le territoire, contre un autre citoyen de Madrigal, l’ordre d’exécution sera promulgué.

Demoiselle Argamane.

Puis-je insister sur une reconsidération de la sentance ? Nous parlons d'au minimum, un double meurtre sur des Gardes en service. Je crois pas que ceci doit être pris à la légère avec comme seule peine, un banissement. Ce genre d'action mérite une conséquence bien plus grande. Elle mériterait seulement d'avoir une conséquence à la hauteur de geste qu'elle aura commit.

Bien à vous,
Maréchal Matayo.